Le 4e sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), s'ouvrira aujourd'hui à La Mecque. L'Algérie sera représentée par Abdelkader Bensalah, le président du Conseil de la nation. « Le dossier syrien sera en tête des priorités » du sommet convoqué par le roi Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud d'Arabie saoudite, à La Mecque, premier Lieu saint de l'Islam, pour « discuter de la situation que vivent plusieurs Etats du monde musulman, redoubler d'efforts pour contrer les sources de la discorde et de la division et ressouder l'unité de la oumma en renforçant la solidarité islamique » déclare Ekmeleddin Ihsanoglu, le secrétaire général de l'OCI, précisant que « la Syrie, membre de l'Organisation, ne sera pas représentée à ce sommet » car « suspendue » par la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères. Le souverain, qui a épuisé, selon Abdel Aziz al-Saqr, un analyste directeur du Gulf Research Center, tous les moyens possibles pour un règlement de la crise syrienne demandera aux participants, - avec l'aval des monarchies du Golfe et huit autres pays islamiques (Turquie, Sénégal, Libye, Tunisie, Maroc, Djibouti, Soudan et Jordanie) - d'adopter une résolution sur un transfert pacifique du pouvoir en Syrie, avec un départ négocié du président Assad et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Cette « proposition » risque de buter sur des oppositions. Téhéran, qui reste fidèle et à la Syrie et au régime de Bachar Al Assad n'entend pas lâcher du lest devant ses « ennemis » sunnites, Ryad et Doha, en première ligne, dans la « bataille diplomatique » contre Damas. A quelques jours de ce sommet, la capitale iranienne, n'a-t-elle pas organisé une conférence internationale qui a appelé à un « dialogue national » entre opposition et gouvernement ? Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, qui a appelé les pays musulmans à s'unir, considère cette rencontre comme une chance pour exprimer la position de son pays de manière transparente, sa position sur la Syrie et la dépense d'énergie des pays musulmans dans des « conflits intestins ». La plus grande organisation internationale, après les Nations unies, saura-t-elle prendre une position claire qui tienne compte de la complexité du dossier syrien et de ses répercussions sur l'équilibre et la stabilité régionale ? Le Conseil de sécurité, qui sera prié d'« assumer ses responsabilités et prendre des décisions fermes pour l'arrêt de l'effusion de sang et des actes de destruction en Syrie », peine à s'accorder sur un règlement de cette question où les violences ont déjà fait depuis mars 2011, plus de 21 000 morts, selon une ONG. Ce sommet qui se tient dans un contexte régional particulièrement délicat sur les plans politique, sécuritaire et économique, cherchera, selon l'OCI, à ouvrir un débat sur certains sujets d'actualité. Tels Al-Qods, l'oublié processus de paix israélo-palestinien, l'épuration ethnique des Rohingyas, une minorité ethnique en Birmanie, les risques de démembrement et de séditions qu'affronte la Oumma comme au Mali, au Soudan ou dans certains pays du ...Golfe.