S'agissant de l'adhésion d'Air Algérie à l'une des trois plus grandes alliances aériennes au monde, M. Boultif a affirmé que cet « important » projet figurait parmi les dix principaux axes du plan de développement adopté récemment par la compagnie pour la période 2012-2017. « Cela ouvrira des perspectives à la compagnie sur le marché international et contribuera au renforcement de sa compétitivité », a-t-il souligné. Interrogé sur l'ouverture du ciel algérien (open sky) aux compagnies à bas prix (low-coast), il a précisé que cette décision revient à l'Etat. Il a, toutefois, tenu à souligner que l'« open sky » devrait être basé sur une politique de réciprocité qui accorde les mêmes droits et devoirs à toutes les compagnies. Sur la polémique lancée dernièrement et accusant la compagnie nationale de casser les prix avec ses promotions, M. Boultif a signalé que 171 promotions ont été proposées l'an dernier. Cependant, selon lui, c'est la loi de la concurrence qui prime et pousse les transporteurs à baisser les prix. Sur le même registre, Le P-DG d'Air Algérie a démenti toute entente entre sa compagnie et Aigle Azur pour faire augmenter les prix. Le Hadj est l'autre volet abordé par le premier responsable de la compagnie aérienne nationale. A ce propos, il a souligné que 1 375 hadjis seront transportés avec affrètement de gros porteurs à cet effet. Pour le long courrier, la compagnie a ouvert en 2007 la ligne Alger-Montréal, avec cinq fréquences actuellement. Cette ligne fonctionne bien grâce à la communauté nationale établie au Canada. Par contre, la ligne Alger -Pékin, inauguré en 2009, risque d'être fermée « d'ici la fin de l'année » si sa restructuration ne réussit pas. « La concurrence sur cette ligne est très rude. C'est une concurrence faite par des compagnies qui appartiennent à des pays non desservis par notre compagnie », précise M. Boultif. Toutefois, Air Algérie veut reconquérir l'espace aérien africain en lançant de nouvelles dessertes vers des pays comme le Nigeria et l'Afrique du Sud. Pour le P-DG, le recul de l'activité de la compagnie en Afrique est dû à la faiblesse du taux de remplissage des appareils. La compagnie aérienne nationale compte développer le trafic dit de « Sixième liberté » (trafic de transit), très demandé dans le continent africain. Dans ce sens, un hub sera créé au niveau de l'Aéroport international d'Alger « Houari Boumediene ». Le trafic a enregistré 3 777 700 passagers en 2011, soit une augmentation de 6%, contre 1 % pour le trafic domestique avec1, 3 million de passagers. Pour le réseau international, c'est plus 9,5 % soit 2,5 millions de passagers. La France a connu une augmentation de 13% soit 1, 6 million de passagers. L'Afrique a enregistré plus de 17%, le Canada plus 9% et la Chine 20%. Le réseau domestique représente 36% du réseau global avec la desserte de 31 escales. Il ne représente que 14% du chiffre d'affaires total alors que les dépenses pour le carburant, qui ont connu une hausse, ont dépassé 4,3 milliards de DA.En 2011, Air Algérie a enregistré 72 destinations, 52 600 vols vers 25 pays. Sa part de marché à l'international a été de 45% en 2011. Son chiffre d'affaires s'est élevé à 57 milliards. F.M. Révision du système salarial d'Air Algérie Un projet de hiérarchisation des salaires est à l'étude à Air Algérie, a indiqué hier à Alger, le P-dg d'Air Algérie, Mohamed Salah Boultif, pour un nouveau plan. Dans ce sens, un appel d'offres est lancé par la compagnie pour un audit salarial. Le système salarial actuel est « complexe », selon lui, et la compagnie « ne peut aller indéfiniment vers une spirale de hausse salariale ». F.M. Air Algérie ne paye pas la taxe carbone Mohamed Boultif a indiqué qu'Air Algérie ne paye pas, pour l'instant, la taxe carbone imposée par une directive européenne, en attendant une décision commune au niveau international, même si la compagnie aérienne se conforme au cadre légal et compte provisionner l'achat des permis d'émissions. F.M. Les vols vers Damas réduits à deux Les vols sur la liaison Alger-Damas sont réduits à deux vols par semaine au lieu de trois, les lundis et jeudi. Pour éviter les refoulements au niveau de l'aéroport de Damas, la compagnie exige de ses passagers un certificat d'hébergement et un pécule, a fait savoir Mohamed Salah Boultif. En outre, la compagnie et le ministère des Affaires étrangères ont décidé de réduire de 50% le prix du billet d'avion au profit des nationaux résidents dans ce pays en raison de la crise politique actuelle.