Exigences de la meïda du Ramadhan, vêtements de l'Aïd, gâteaux pour fêter la fin du mois sacré... Les onéreux achats se succèdent pour les ménages oranais qui, face à ces dépenses en rafales, grognent grave mais achètent, quand même. Alors que les fêtes de l'Aïd approchent à grandes enjambées, une grosse fièvre s'est emparée des ménagères qui ont commencé leur course contre la montre pour être à jour avec les préparatifs des indispensables gâteaux. Farine, fruits secs, miel naturel ou converti et autres produits exotiques emplissent les espaces commerçants et les sacs de provision. Dans les marchés de la fine épicerie, les vendeurs exposent toutes sortes d'ingrédients aux senteurs venues d'ailleurs. Cela va des cacahuètes, désormais épluchées, aux amandes douces et émondées, en passant par les différentes sortes de noix, noisettes et autres sucreries pour pâtisserie orientale. Si les choix offerts sont nombreux et variés, les prix, eux, défient tout entendement. Mais malgré les sourds grognements, tout le monde se bouscule, marchande et finit par acheter. Une habitude bien algérienne ! Les cacahuètes sont cédées entre 380 et 450 dinars, les amandes entre 800 et 1 200 dinars pour les émondées. La pistache à 2.500 dinars, les noix de coco « naturelles » de 1.400 à 1.600 DA le kilo. Bref, cela « souk » ferme dans les marchés d'Oran, notamment à M'dina J'dida et chez les grossistes du boulevard de Mascara. Et au fur et à mesure que les commerçants se frottent agréablement les mains, les porte-monnaie des clients se vident. Mais tout le monde fait comme si ce n'était pas très important en comparaison avec les joies à venir. Surtout, celles des enfants qui n'ont que faire des « dépressions » financières des parents.