Le premier secrétaire du FFS a défini les nouvelles ambitions de son parti. Dans une interview à l'APS, Ali Laskri a affirmé que le parti s'impliquera dans les prochaines élections et se présentera dans toutes les wilayas. Un conseil national extraordinaire, tenu en juillet, a déjà défini les critères de candidature.Rappelant que le FFS « n'a boycotté aucun scrutin local depuis l'avènement du pluralisme politique hormis celui de 1991, il a tenu à rejeter les idées reçues tendant à classer le FFS dans un échiquier « régionaliste ». L'APN COMME TRIBUNE Une riche action est par ailleurs prévue au sein de l'APN. Au programme de celle-ci, figure le dossier relatif à la réhabilitation des anciens militants du FFS, arrêtés et emprisonnés en 1963 puis libérés en 1965, a expliqué M. Laskri. « Ce sont les seuls qui ne sont pas aujourd'hui pris en charge par l'Etat, même les repentis et ceux qui ont assassiné et volé ont été réhabilités », a-t-il relevé. Plus de 3.000 personnes, dont certaines sont décédées depuis, avaient été incarcérés dans les prisons de Berrouaghia et Lambèse. Par ailleurs, les députés FFS travaillent sur le dossier du Fonds de régulation et « demanderont des explications sur les revenus des hydrocarbures ». Le rôle des députés FFS, dira-t-il, est de « bousculer les choses au sein de l'Assemblée, d'être visibles et d'activer au profit des citoyens qui nous ont délégués ». « NOUS REVENDIQUONS UNE CONSTITUANTE » Interrogé sur la révision de la Constitution, M. Laskri s'est contenté de répondre que le FFS « avisera au moment venu de sa position ». « Nous nous sommes tout le temps prononcés contre la révision de la Constitution et tous les amendements n'ont rien apporté ». Le FFS a toujours revendiqué « une assemblée constituante ». Au sujet de l'agrément de nouveaux partis,M. Laskri a d'abord souligné qu'en 1989, seulement quatre partis devaient être agréés, estimant qu'il y a eu « dérive » par l'autorisation d'« une multitude de partis politiques ». Selon lui, « agréer d'autres partis va encore fausser les données des élections locales après avoir faussé les législatives ». M. Laskri déplore par ailleurs « la centralisation totale du pouvoir », alors que « durant l'ère du parti unique, les élus avaient plus de prérogatives ». Interrogé sur la participation du FFS au futur gouvernement, M. Laskri a affirmé que « la question n'est pas du tout posée ». DES DEPUTES ATTACHES À LEUR SALAIRE Pour ce qui est de la participation de la femme à la vie politique, le FFS s'attache surtout à l'abrogation du code de la famille car selon son responsable, "ce n'est pas le système des quotas qui va la libérer mais plutôt la libération du champ politique ». Concernant l'annonce par l'ex-premier responsable du FFS, Karim Tabou, de créer un parti politique, M. Laskri affirme que « chacun est libre de créer un parti politique mais personne ne pourra jamais affaiblir le FFS ». Pour M. Laskri, « le cas Tabbou est une affaire classée ». Au sujet de la réunion des contestataires à Tizi Ouzou, M. Laskri a apporté des éclaircissements. Ainsi, MM. Kerboua et Djamel Zenati ont été radiés du parti depuis 2005, pour n'avoir pas payé leurs contributions et Karim Tabbou a démissionné non pas « pour des raisons politiques mais pour ne pas avoir à reverser 30% de son salaire de député ». M. Laskri a avoué que « le risque existait » de voir d'autres députés quitter le FFS pour « ne pas verser une partie de leur salaire ». Interrogé sur un éventuel changement à la tête du parti lors du 5me congrès du FFS prévu en 2013, M. Laskri a répondu que la question devrait être posée à M. Aït Ahmed. Il a tout de même rassuré sur son bon état de santé. « Le président du parti sera présent au prochain congrès dont la date n'a pas été fixéeé.