La première journée régionale centre pour le développement de la santé en milieu éducatif s'est tenue hier, à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) en présence des ministres de l'Education nationale, Aboubaker Benbouzid, et de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbés. Ont également pris part à cette réunion des directeurs généraux et directeurs centraux du ministère de la Santé, des DSP d'Alger, Tipaza, Blida, Boumerdès et Tizi Ouzou. La santé scolaire est en phase de connaître un bond qualitatif avec l'élaboration prochaine d'un plan national durable s'étalant sur une période de 10 ans (2012-2020). Cette disposition mise en place après les années quatre-vingt-dix est dotée d'une enveloppe budgétaire de 265 millions DA. Une somme jugée « dérisoire » par le ministre de l'Education en comparaison avec la somme de 1000 milliards allouée au secteur. M. Benbouzid a assuré de fournir plus d'efforts en la matière tout en conviant les participants à cette journée de prendre en considération les facteurs et les conditions de vie des élèves des régions du Sud. Le ministre a relevé également que les « classes cibles » sont les premières années des trois paliers, tout en reconnaissant le déficit dans le nombre des psychologues. « Avec seulement 1300 psychologues pour l'ensemble des élèves scolarisés, la couverture est loin d'être atteinte ». Lui emboîtant le pas, le ministre de la Santé a souligné l'importance de la santé scolair qui prend en charge, sur le plan de la prévention, 8,5 millions de personnes et ce, tous paliers scolaires confondus. Sans oublier le un million en santé universitaire et les 500.000 en milieu de formation professionnelle. Par conséquent, M. Ould Abbès a affirmé que « cette journée doit engager une nouvelle étape de la prise en charge de la santé des élèves. La répercussion sanitaire sur l'élève est avérée », dira-t-il. Il attestera que 90% des élèves ont bénéficié de consultations en bucco-dentaire, et plus de 95% de couverture sanitaire de la première année scolaire où beaucoup de rattrapage en matière de vaccination a été réalisé. Il est attendu de cette journée l'élaboration de recommandations à intégrer dans le plan national. A cet effet, quatre ateliers ont été constitués : l'atelier prévention, l'atelier offre de soins et traitement, l'atelier prise en charge psychosociale et l'atelier système d'information pour participer à la fois à la prise en charge et au suivi des maladies non transmissibles et à la surveillance sanitaire des maladies à déclaration obligatoire et leur prévention. Souhila Habib La santé scolaire par les chiffres 1.782 unités de dépistage et de suivi (UDS) 2.260 médecins 2.510 paramédicaux 2.023 chirurgiens dentistes 1.365 psychologues Classes supplémentaires pour pallier la surcharge : Quelques wilayas sont concernées Le ministre de l'Education nationale, Aboubaker Benbouzid, a confirmé, hier, en marge des travaux de la journée régionale centre sur le développement de la santé en milieu éducatifs, que le problème de surcharge des classes dont souffrent certaines wilayas sera résolu avec l'ouverture de classes supplémentaires et le recrutement cette année plus de 5.000 enseignants à travers le territoire national pour le secondaire. Comme il sera procédé à la réception à la rentrée de 100 nouveaux lycées. Pour le ministre, le déficit en sociétés de construction retarde le programme de construction de nouveaux édifices scolaires. A titre d'exemple, il dira que les 40 lycées et 50 CEM programmés à Alger sont toujours en phase de réalisation. Pour ce qui est du débrayage décidé par les adjoints de l'Education, le ministre a annoncé « que le statut a été finalisé ». S. H. Sécurité dans les CHU : Un policier dans les urgences dès septembre Suite aux agressions dont ont été victimes des praticiens dans les enceintes sanitaires, le ministre de la Santé a saisi par correspondance le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, et le DGSN, le général-major, Abdelghani Hamel, pour parer à la situation. Ainsi, il a été décidé d'installer un policier dans les urgences de chaque hôpital dès le mois de septembre prochain afin de sécuriser les lieux et protéger la vie des praticiens et des malades. S. H.