« Les fédérations sont en fin de mandat. Lorsqu'il y a échec, il faut l'assumer. A notre niveau, nous avons alloué le budget nécessaire. En judo, par exemple, nous sommes passé de deux médaillés à Pékin 2008 à 0 médailles à Londres 2012 », a-t-il déclaré dans un point de presse animé, hier, au centre sportif de Ghermoul, en présence de Saïd Bouamra, directeur du sport d'élite et le directeur des équipes nationales, Abdelmadjid Djebbab. Et d'ajouter : « Quand on n'atteint pas ces objectifs ou lorsqu'il y a régression, c'est une preuve d'échec. Pour le champion Olympique et notre héros Mekhloufi, il faut se féliciter de sa médaille, lui qui est sur une dynamique depuis 2009 ». Questionné sur le problème avec le comité Olympique, le conférencier n'a pas voulu polémiquer. « Je ne veux pas faire dans le clivage. Nous n'avons pas de problèmes avec le président du COA. Nous travaillons en partenariat. Nous avons tenu à ce qu'il y ait un regroupement permanent dès le mois de mai, en prévision des JO-2012. Concernant la réception de Mekhloufi, Hanifi a été invité. L'athlète a demandé à ce que son ancien coach Redjimi soit honoré », souligne-t-il. Abordant le chapitre de la nouvelle politique sportive, Guemmar a rappelé qu'un constat a été fait juste après les Jeux Olympiques de Pékin 2008. « Dans la perspective d'une analyse de fond des résultats de nos athlètes, un diagnostic a été fait, surtout après la déconvenue d'Athènes 2004. Plusieurs aspects ont été dégagés, dont le vieillissement de l'élite nationale, la déperdition des cadres nationaux, ou encore l'absence totale de centres de préparation », explique-t-il. Dans le même ordre, il a fait savoir que cette évaluation a poussé les responsables à mettre en place d'une nouvelle politique publique du sport. « Outre les paramètres relevés, cette politique s'appuie sur dix axes, dont la recherche de l'excellence sportive et le renforcement des relations intersectorielles. Il y a aussi la loi 04/10. Elle sera présentée aujourd'hui par Hachemi Djiar, lors d'un conseil interministériel. Notre but est d'ancrer la formation comme une obligation », dit-il. Abordant le chapitre des réalisations dans le domaine infrastructurel, le SG du MJS a rappelé que le mouvement sportif bénéficiera de 13 centres de regroupement, de la réhabilitation de trois infrastructures, sans oublier la construction de six stades de football. Cela nécessitera une enveloppe de 15 milliards de dinars. 5 centres sont à l'étude dans les villes de Tamanrasset, Tlemcen, Skikda, Saida et Ghardaïa. 5 autres, à Oum El Bouaghi, Batna, Tizi Ouzou, Djelfa et Kenchela vont connaître le lancement de leur réalisation. Les 3 centres d'Alger, de Sidi Bel Abbès et de Tipasa sont en cours de réalisation. Par ailleurs, 3 centres sont en cours de réhabilitation, à savoir ceux de Annaba, de Chlef et de Bouira. « Ce sera des infrastructures sportives d'excellence comme c'est le cas de l'école nationale du sport olympique à Sétif », dira-t-il. Et de renchérir : « Sur le plan économique, il y aura des gains conséquents. Nous allons vers une refonte du système de formation. Cela passera également par la mise à niveau de notre encadrement, la promotion du sport scolaire et universitaire, sans oublier la relance de la médecine du sport. Nous avons même ouvert un centre anti-dopage ». Pour encourager la détection de talents, Guemmar dira que « les jeux sportifs nationaux pour benjamins et minimes seront organisés périodiquement et seront financés par le MJS ». Dans son intervention, Saïd Bouamra, a révélé que l'objectif est de créer une cohérence nationale dans la formation. « Nous avons créé des clubs formateurs de haut niveau. Il y a également eu la création d'écoles nationales spécialisées. Ces enceintes viennent appuyer les classes sport-études et les lycées sportifs. Nous comptons faire appel à des cadres étrangers. En tout, 16 000 enfants sont regroupés dans les classes sport-études » a-t-il affirmé.