Le Syrpalac (système de régulation des produits de large consommation) ouvre un autre front. Cette fois-ci, il ciblera la régulation des prix de la viande blanche, dont la filière a été classée par le ministère de l'Agriculture comme « stratégique ». « Actuellement on est en phase des préparatifs pour enclencher le dispositif Syrpalac viande blanche », confie un chef du service au niveau de la direction des services agricoles à Tipasa. la mise en place du dispositif de régulation, est précédée par une série de mesures. « Le travail qu'on effectue en amont de la mise en œuvre du Syrpalac de la viande blanche se focalise sur deux axes majeurs touchant directement les acteurs concernés, en l'occurrence l'éleveur et l'entreposeur. A cet effet, la DSA a entamé des campagnes de sensibilisation à l'adresse de ces derniers pour qu'ils adhèrent pleinement au dispositif. On peut dire que l'opération est en bonne voie, et on compte d'ici le mois de ramadan, mettre en branle le Syrpalac », prévoit le même responsable. Pour adhérer au Syrpalac, des conditions sont exigées pour les intervenants. « Pour intégrer le dispositif, les éleveurs doivent posséder des bâtiments d'exploitation agréés par les services vétérinaires et répondant aux normes en vigueur. Même condition pour les entreposeurs, dont les chambres froides également doivent être conformes aux normes de stockage dans le but de préserver la chaîne de froid », précise le même vis-à-vis. Seulement, au contraire du Syrpalac version pomme de terre où les conventions sont uniquement signées par les opérateurs (entreposeurs) et la DSA, le dispositif de régulation de la viande blanche contient deux sortes de conventions. La première liera l'opérateur et la DSA, tandis que la seconde sera signée par l'éleveur et l'opérateur. A travers cette deuxième convention, l'éleveur s'engagera à approvisionner l'opérateur en quantité de viande blanche préétablie, sans prendre en compte les fluctuations des prix du marché. Au demeurant, le prix de vente à l'entreposeur ne doit en aucune manière, insiste le chef de service en question, descendre au-dessous du coût de revient pour l'éleveur. « Pour chaque kilogramme de poulet stocké pendant un mois, l'opérateur se verra octroyer une prime de 2,92 DA. Et pour la même quantité de viande de la dinde stockée également pendant 30 jours, il aura droit à 3,51 DA. Ces mesures incitatives ont été mises en place par les pouvoirs publics afin d'encourager le maximum d'opérateurs à souscrire au dispositif Syrpalac », conclut le chef de service à la DSA.