Une tablette low cost à condition de visionner la publicité qui s'affiche au démarrage ? C'est le produit que s'apprête à lancer Amazon pour concurrencer Apple, Google et Microsoft sur le marché des tablettes. Une stratégie dont la pertinence reste encore à prouver, selon des experts. Le distributeur en ligne américain devait annoncer cette semaine le lancement d'une nouvelle version, à prix réduit et financée par la publicité, de sa tablette Kindle Fire, véritable succès sur le marché américain. Commercialisée l'an dernier à 199 dollars (quand l'Ipad le moins cher est à 399 dollars) elle est déjà en rupture de stock et a raflé 22 % du marché des tablettes aux Etats-Unis. Le consultant Franck Rosenthal, spécialisé en stratégies marketing, y voit un enjeu commercial de la part d'Amazon : « Ce qui l'intéresse ce n'est pas véritablement de vendre sa tablette mais de faire grimper le taux d'équipement des Américains qui reste faible comparativement à certains pays européens, et donc de drainer cette nouvelle clientèle vers ses propres produits ». Payer sa tablette moins cher en échange d'un écran publicitaire au démarrage, est-ce pertinent ? Un avis bien renseigné puisque quelques jours plus tard et, sous le feu des critiques, Amazon a finalement cédé. Les publicités diffusées sur le Kindle Fire et le Kindle Fire HD ne seront plus obligatoires. Une option payante sera proposée aux clients souhaitant s'en débarrasser. Amazon n'affichera plus unilatéralement de la publicité sur les écrans de sauvegarde de ses nouvelles tablettes tactiles Kindle Fire. Le site de commerce électronique a décidé de faire preuve de souplesse à l'égard de ses clients, en leur laissant le choix : soit ils acceptent de supporter les annonces, soit ils achètent une option pour les désactiver définitivement.