Autour du slogan « Mon livre, ma liberté », et placée sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la 17e édition du Salon international du livre, inaugurée, mercredi dernier, par le premier magistrat du pays, a été ouverte au public le lendemain, un public qui aura le loisir de visiter les stands jusqu'au 29 septembre à la Safex, Pins maritimes L'édition de cette année coïncide avec la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance. A cet effet, l'Algérie est l'invitée d'honneur du 17e Sila qui lui rendra hommage grâce au planning tracé tout au long cette festivité. Après quelques éditions organisées au niveau du complexe sportif Mohamed-Boudiaf, le Sila retourne au Palais des expositions Pins Maritimes (Safex). Ce dernier offre un plus grand espace d'exposition (une surface d'environ 14 000 m2) permettant la participation d'un plus grand nombre d'exposants, une grande capacité au parking de voitures et une plus vaste disponibilité de moyens de transport surtout avec le tramway qui facilite le déplacement des personnes et l'Etusa qui renforce ses lignes par des navettes à partir de la place du 1er-Mai. « J'ai préféré prendre tramway, c'est plus rapide et plus pratique, et de cette manière, je règle le problème d'encombrement et de stationnement », nous dira un père de famille habitant Hussein-Dey. Les enfants aussi bénéficient de leur propre espace qui regroupe lecture, jeux et loisirs avec la participation comique de Hamid Achouri. Le public algérois, fidèle à ce rendez-vous culturel a, dès l'ouverture, assailli ce grand espace ouvert aux grandes foires et événements de tous genres. La Safex a ainsi connu un mouvement inhabituel ce premier jour. En famille ou entre amis, hommes, femmes et enfants sont venus de partout, espérant y trouver leur bonheur. Il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux et toutes les disciplines : littérature, Histoire, sciences, droit, médecine, mathématiques, génie civil, physique, chimie, religion, cuisine,... « Je suis une habituée du Sila, chaque année, je viens pour y découvrir les nouveautés, en particulier dans le domaine de la littéraire », dira Hayat, étudiante en 2e année lettres arabes, à l'université d'Alger. En abordant la question des tarifs, les avis sont mitigés. Certains trouvent les prix abordables, à l'exemple de l'OPU d'Alger, en comparaison avec d'autres éditions étrangères dont les prix restent assez élevés. Et d'autres, comme Mohamed, enseignant chercheur à l'USTHB (Université des sciences et technologie Houari Boumedienne), qui trouve les prix assez raisonnables. « Comme chaque année, le Sila est pour nous, communauté des chercheurs, une opportunité pour découvrir les dernières éditions proposées par les maisons d'édition nationales et internationales avec un prix imbattable vu la qualité de l'ouvrage et son contenu », a-t-il déclaré. Cette année, 630 éditeurs, dont 245 algériens, sont présents dans différentes disciplines. Les exposants sont originaires de 41 pays, parmi eux l'Egypte avec 16 participations, la Syrie, le Liban, l'Arabie Saoudite, la France, l'Angleterre ... On note aussi la présence du Pérou pour sa deuxième participation. D'autres pays sont invités pour la première fois au Sila, tels que l'Iran, le Japon, la Chine et le Togo. Durant cette édition, le public aura à découvrir une collection de photographies de la guerre de Libération, des projections de films et des rencontres entre intellectuelles. Aussi, écrivains, penseurs et autres cinéastes se sont-ils donné rendez-vous à cette grande exposition, à l'instar M. Azzedine Mihoubi, présent pour la promotion de son livre intitulé « Confessions d'Assekrem », mettant l'accent sur l'engouement des Algériens pour la lecture. « Les Algériens lisent, pourvu qu'ils aient entre les mains un livre de qualité », a-t-il précisé.