L'entame des travaux, annoncée à16h30, n'a eu lieu que deux heures plus tard, pour permettre aux invités d'assister à l'ouverture du congrès. On dénombre, parmi ces derniers, des représentants de partis politiques, du mouvement associatif, des personnalités sportives et autres artistiques, à l'nstar de Cherif Rahmani du RND, Ali Boukhezna, SG du Mouvement de l'entente nationale (MEN), Abdelkader Merbah, président du Rassemblement patriotique républicain (RPR), Mme Flici, de l'association des victimes du terrorisme, Bahia Rachedi et Mohamed Adjaïmi, artistes, pour ne citer que ceux-ci. M. Mohamed Djoumouâa, membre du bureau provisoire du parti, affirme avoir invité plusieurs autres partis, y compris les anciens « frères » du MSP, mais qui ne sont pas venus pour diverses raisons. Dans son discours inaugural, Amar Ghoul, fondateur et président « provisoire » du TAJ, affirme que son parti se veut rassembleur de toutes les forces vives de la Nation, sous le triptyque : fidélité, espoir et édification. « Notre parti sera la tribune des faibles pour faire entendre leurs voix. Il veillera à la prise en charge des doléances de tout un chacun », a indiqué M. Ghoul, qui a insisté sur la jeunesse en lançant aux centaines de jeunes présents : « vous n'êtes pas l'avenir, mais le présent de votre pays que vous devez protéger de tous les dangers qui le guettent ». Le fondateur du TAJ promet que dans quelques années, les commandes du parti seront confiées à un jeune ne dépassant pas 30 ans. « Nous avons confiance en la compétence de la jeunesse algérienne, il suffit de lui donner la chance de se mettre à l'œuvre ». En sus de la confiance à rétablir entre le citoyen et l'administration, TAJ tend, poursuit son fondateur, à promouvoir la place de la femme, appelée à être présente à tous les niveaux de responsabilité. En clair, Amar Ghoul résume la feuille de route du Tajamouâ par la concrétisation de neuf principaux aspects. Il cite, en premier lieu, la prise en charge de la ressource humaine qui devrait constituer, dit-il, la première matière du pays. L'émergence d'une société cohérente avec ses diversités, la constitution d'un Etat de droit et la construction d'une économie nationale forte, occupent également les priorités du nouveau parti. Il note aussi, comme autres aspirations, l'aménagement du territoire et le rétablissement de l'échelle des valeurs. La lutte contre la corruption « sous toutes ses formes » et la moralisation de la société sont également envisagées par le TAJ. Ce dernier aspire, sur le plan extérieur, au raffermissement du rôle de l'Algérie sur les scènes régionale et internationale. Objectif : « parvenir à une Algérie sécurisée, développée, forte et pionnière », dira encore Amar Ghoul. Par ailleurs, sans les citer clairement, le désormais ex-cadre du MSP adresse un message à ses anciens « frères » de ce parti, en soulignant que « nous n'avons pas d'ennemis. On comprend les divergences d'opinions et points de vue, mais cela ne doit pas être source de discorde ». Aux tirs croisés venant de certains partis n'ayant pas apprécié la création du TAJ, Amar Ghoul s'est contenté de répliquer doctement : « c'est aux arbres fruitiers qu'on jette les pierres ». Pressenti depuis longtemps aux commandes du parti, Amar Ghoul a été plébiscité, à l'issue de son discours, à la tête du TAJ, par une assistance compacte qui scandait : « Amar Ghoul, président ». Les travaux se sont poursuivis dans la journée d'hier, à huis clos, et les recommandations du congrès sont attendues aujourd'hui. M. Kechad « 40 députés et 10 sénateurs ont rejoint TAJ » Youcef Messar, membre fondateur de TAJ, a fait savoir que 40 députés et 10 membres du Conseil de la nation ont rejoint le parti. Messar, qui s'exprimait devant les représentants des médias, fortement présents aux travaux du congrès constitutif du parti, indique que les députés en question sont venus des formations MSP, El Islah, Ennahda, FNA, FLN et RND.