Ce profil ne s'adapte pas aux exigences intellectuelles de la scolarité. Quoique les activités d'éducation physique soient les plus prisées par ce type d'élève. Par les temps qui courent, l'hyperactivité est en passe de devenir un fléau, y compris en Algérie, aggravé qu'il est, par les multiples possibilités offertes aux enfants pour nourrir leur curiosité et leurs désirs (jeux électroniques, Internet, gadgets informatiques...). Ne serait-elle pas une rançon imposée par la surconsommation en tous genres induite par la société moderne ? Des spécialistes se penchent depuis quelques décennies sur ce trouble du comportement et des pistes de remédiation sont données. A ce jour, la vulgarisation concernant l'hyperactivité en Algérie fait défaut et les parents d'enfants hyperactifs sont déroutés. Il est maintenant acquis que parmi les exclus et les inadaptés du système éducatif, une bonne partie se recrute parmi cette catégorie d'élèves. Les parents d'enfants hyperactifs ont l'habitude de s'entendre dire par l'enseignante ou l'enseignant que leur enfant est indiscipliné, qu'il ne veut pas travailler ou qu'il perturbe la classe. Leur rejet du système scolaire est vite consommé. Par méconnaissance du trouble et donc par absence de prise en charge, ces élèves sont déclarés anormaux car ne cadrant pas avec les normes en vigueur. Selon les spécialistes, la raison de leur échec scolaire ne s'explique pas par leur manque d'intelligence, bien au contraire, elle est souvent supérieure à la moyenne. Selon une étude de la CNRSE (Commission nationale de la réforme du système éducatif) : les déperditions causées par les échecs scolaires sont très importantes en Algérie. Sur cent enfants scolarisés en 1re année, un seul obtient son baccalauréat sans redoublement et 67% sont exclus sans qualification. Et de mettre l'accent que parmi les enfants en échec, un pourcentage appréciable serait atteint d'hyperactivité. Aucune étude n'ayant été faite pour le moment, nous ne pouvons avancer de chiffres. La sonnette d'alarme est tirée pour une meilleure prise en charge dès les premiers signes. Les parents sont les premiers concernés. Quand ils en sont sensibilisés, ils peuvent orienter leur enfant vers un spécialiste (psychologue ou pédopsychiatre). L'institution scolaire est aussi interpellée pour qu'elle intègre ce handicap dans l'exercice de ses missions. La prise en charge doit se faire en temps opportun, dès la maternelle. De la sorte, on pourra dire que l'égalité des chances n'est pas un vain principe. En espérons que la prise de conscience sera au rendez-vous et que les contacts nécessaires s'établiront entre les spécialistes et les éducateurs pour que s'atténue le calvaire des enfants hyperactifs. Ils ne sont point responsables de ce qui leur arrive.