L'opération sera close le 30 du mois en cours. La décision a été annoncée, hier, par la secrétaire générale du parti, Mme Louisa Hanoune, au terme de la deuxième journée des travaux de la session ordinaire du comité central du PT. Mme Hanoune attribue la participation de son parti aux élections à la situation politique et sécuritaire aux plans régional et international et à la conjoncture politique, sociale et économique du pays. Pour le PT, le moment n'est nullement opportun pour attiser davantage la colère ou exacerber la tension ou de recourir au boycott. « Nous ne nous faisons aucune illusion. Mais nous jugeons qu'il serait judicieux d'y prendre part pour profiter de toutes les opportunités et utiliser les espaces comme tribune pour convaincre les Algériens à se mobiliser contre les tentatives de déstabilisation qui visent le pays aussi bien sur le plan régional que celui international », a souligné Mme Hanoune, allusion faite à la tension qui persiste au niveau des frontières. Aussi, justifie-t-elle la participation de son parti à la prochaine échéance par la défense de la souveraineté nationale, comme priorité de l'heure, en raison des dérapages qu'ont connus les pays voisins et plusieurs autres du monde arabe. Le PT avait, auparavant, exigé des garanties pour assurer le succès des prochaines élections. Il reproche au ministère de l'Intérieur d'avoir accordé l'agrément à des formations n'ayant rien à voir avec la vie politique et n'ayant prévu aucun programme ou plan d'action. Qualifiant les nouveaux partis d'opportunistes et d'arrivistes, Mme Hanoune juge qu'ils sont à l'origine d'une pollution politique effrayante. Elle a demandé au président de la République de prendre les dispositions nécessaires pour restituer à chaque scrutin sa crédibilité et l'importance qu'il requiert. L'objectif est, selon elle, de rendre espoir au peuple et restituer la confiance dans l'acte de voter. Considérant le nouveau gouvernement comme un patchwork, compte tenu de la divergence des tendances, Mme Hanoune estime qu'il est appelé à mettre en place les mécanismes nécessaires pour appliquer son programme. « Il y a de bonnes intentions, allusion au programme, mais la concrétisation risque de faire défaut », a-t-elle souligné. D'où la nécessité d'établir un plan d'urgence, élargir les prérogatives de la commission de surveillance des élections. Elle a, par ailleurs, insisté sur l'assainissement des listes électorales et plaidé pour le droit des partis à les consulter.