Cette 17e édition du Sila associe, pour la première fois, la cinémathèque à ses activités. Le cinéma s'est souvent inspiré de la littérature et c'est ce volet que le Sila veut mettre en lumière. Dans cet esprit, la cinémathèque projette depuis samedi dernier jusqu'à la clôture du salon des films dont le scénario est une adaptation d'une œuvre littéraire. Ce cycle propose 18 films parmi les classiques du cinéma universel. Ce cycle se compose de la projection de trois films chaque jour, le dernier étant un long métrage algérien puisé d'un roman. Ainsi, samedi, trois films ont été projetés à la cinémathèque, deux classiques du cinéma universel « L'opium et le bâton » d'Ahmed Rachedi adapté d'après le roman de Mouloud Mammeri « La colline oubliée ». On citera dans ce programme des œuvres cinématographiques qui ont marqué le monde du cinéma tel que « Laura » ou bien « Notre Dame de Paris », ou encore « A l'Ouest rien de nouveau », « La question d'Henri Alleg », « Pour qui sonne le glas ». Le cinéma continuera longtemps à s'inspirer de la littérature, pour des histoires imaginées ou des faits réels. Ce cinéma a été précédé par le théâtre qui, depuis l'antiquité, donne des représentations où évoluent des comédiens dans un décor. Aujourd'hui, les images remplacent les personnages, c'est le miracle du cinéma. La littérature reste prépondérante et elle continuera longtemps d'inspirer les réalisateurs. Le cinéma s'identifie tellement à la littérature que parfois il est difficile de savoir lequel a inspiré l'autre. A titre d'exemple, le tout dernier film tiré d'un roman présenté à Alger dernièrement donne l'exemple de la fusion totale du cinéma et de la littérature. Il s'agit du film « Ce que le jour doit à la nuit » d'Alexandre Arcady, puisé du roman du même nom de Yasmina Khadra. Ce dernier, interrogé sur la fidélité de son roman au film, a répondu : « Si j'avais vu le film d'Alexandre Arcady avant l'écriture de mon roman, je suivrai avec une grande fidélité le fil des événements écrits dans ce film ». L'ambition d'associer la littérature au film par ce Salon international du livre d'Alger consiste à pouvoir élargir l'intérêt du cinéma et de la littérature par le lecteur ou le spectateur. C'est ainsi que le lecteur ayant lu un roman sera attiré par une affiche ou l'histoire de ce roman est racontée dans ce film et inversement un film adapté d'un roman donne l'envie de lire ce roman.