Le rôle des médias arabes dans les événements qui secouent certains pays de la région a été évoqué lors d'une rencontre, organisée au SILA, salon international du livre d'Alger, qui se poursuit jusqu'au 29 septembre au palais des expositions, Pins-Maritimes (SAFEX), Alger. Dans son intervention, l'écrivain journaliste Mustapha Hemici a relevé que les médias dans le monde arabe ont toujours été un prolongement du pouvoir en place, signifiant que leur rôle n'a pas été déterminant dans ce qui est appelé les révolutions arabes. Pour cet écrivain journaliste, le monopole exercé par l'Etat sur les médias dans les pays arabes, a encouragé la prolifération des réseaux sociaux sur la toile (Internet), soulignant que les révoltes arabes n'ont pas été l'œuvre des structures des systèmes politique ou social, comme les partis politiques ou les organisations issues de la société civile. Toutefois, il a fait remarquer que les réseaux sociaux ne sont pas la base des révolutions arabes, bien qu'ils permettent aux différents acteurs de rester en contact et d'échanger des informations. Il a également relevé que grâce à l'image et à son audience, la télévision a influé sur les événements dans le monde arabe mais a-t-il fait observer, les réseaux sociaux comme Face Book et Twitter ont eu un rôle d'agences d'information gérées par des correspondants anonymes relatant des faits en temps réels et repris, par recoupements, par les médias traditionnels. Hemici a expliqué cet état de fait par la situation que connaissent certains pays arabes, considérant qu'il ne pourrait pas y avoir de liberté d'expression sans vie politique.