Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) a annoncé, hier, son soutien au plan d'action du gouvernement de Abdelmalek Sellal. « Nous sommes confiants que la nouvelle équipe gouvernementale va écouter les partenaires sociaux et les syndicats pour insuffler une nouvelle dynamique à la production nationale. Nous avons, surtout, accueilli avec satisfaction la détermination de l'Etat à poursuivre son soutien aux PME », a indiqué le président du FCE, Réda Hamiani, lors de la présentation du troisième rapport semestriel sur l'indice de performance de l'entreprise algérienne (IFPE). La réhabilitation du service public, cheval de bataille du gouvernement, devra apporter plus de souplesse dans le traitement des dossiers relatifs à l'investissement et au foncier industriel, a estimé M. Hamiani. « La nouvelle orientation du gouvernement mettra fin aux lourdeurs bureaucratiques au niveau des services des douanes, des banques et autres administrations, ce qui permettra d'améliorer la qualité des prestations et de réduire les délais de traitement des dossiers d'investissement », s'est-il félicité. Toutefois, l'amélioration du climat des affaires et la concrétisation du principe du « patriotisme économique » nécessitent, a souligné M. Hamiani, d'apporter certains changements aux lois régissant l'investissement privé. « En matière de foncier, les actes de concession doivent se substituer aux actes de propriété exigés par les banques pour financer les projets. Il faut aussi accorder des financements aux primo-investisseurs sans exiger au préalable des garanties, d'autant plus que l'Etat a déjà mis en place un Fonds de garantie de la PME. Les banques doivent s'impliquer davantage dans l'accompagnement de l'industrie nationale », a-t-il suggéré. Abordant la règle des 51/49%, le président du FCE a émis certaines réserves, appelant à apporter « une certaine souplesse » dans son application. Elle devrait concerner uniquement les secteurs stratégiques comme les banques, les TIC et le pétrole où « l'Etat est dans son droit d'être majoritaire ». Mais le mode de partenariat, a-t-il estimé, doit être variable selon l'importance des projets d'investissement et leur apport pour le développement de l'économie nationale.