pour le secteur de la céréaliculture, les pouvoirs publics mettent, pour la campagne 2012-2013, la barre très haut en termes d'objectifs, tablant sur une production de 58 millions de quintaux de céréales, contre 48 millions lors de la précédente campagne. « Cet objectif est fixé sur la base des 3,2 millions d'hectares de terre emblavées et les rendements déjà réalisés via les contrats de performance. Mais également, en fonction des capacités recensées sur le territoire national », a indiqué, hier, Omar Zaghouane, directeur de l'institut technique des grandes cultures, à l'occasion d'un atelier national d'évaluation de la campagne céréalière 2011/2012. Dans le même contexte, il a confié que le secteur n'est pas préoccupé par les perturbations climatiques qui pourraient survenir, car, malgré ce type d'aléas, la précédente campagne a enregistré un rendement appréciable (52 millions de quintaux). L'éventualité d'importation de céréales n'est, cependant, pas à écarter, d'autant que les besoins en blé sont estimés à 85 millions de quintaux/an. « Nous avons atteint ces quatre dernières années, 50 millions de quintaux de céréales en moyenne, soit une hausse de plus de 70% par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, nous ne pouvons rien contre le climat, mais nous pouvons lutter contre le déficit hydrique, via l'irrigation », estime-t-il. A ce propos, le ministère de l'Agriculture et celui des Ressources en eau s'attellent à mettre en place une stratégie afin d'assister les agriculteurs dans l'irrigation et intervenir en cas de problèmes de pluviosité. « Dans les surfaces irriguées, nous obtenons une moyenne de 31 quintaux/ha pour un objectif de 50 q/ha. 118 000 hectares ont bénéficié d'irrigation d'appoint pour un objectif de 600 000 hectares à l'horizon 2014. Dans ce domaine, nous sommes encore loin du compte », affirme M. Zaghouane pour qui l'irrigation à elle seule ne suffit pas. Il y a tout un itinéraire à suivre, explique-t-il, pour obtenir un bon rendement. Or, ce ne sont pas tous les agriculteurs qui respectent l'itinéraire. « Les céréaliculteurs, qui ont suivi scrupuleusement l'itinéraire, ont obtenu 82 quintaux/hectare lors de la précédente campagne. Mais il faut savoir aussi que l'irrigation nécessite des moyens financiers colossaux. Les équipements de surface, à eux seuls, coûtent 154 milliards de dinars, sans compter les équipements souterrains », dit-il. Pour revenir à la céréaliculture, les agriculteurs sont sommés d'entamer le plus rapidement possible la semence dont, les grains sont prêts à l'emploi, et prendre part, en masse, aux programmes de formation.