La grève des conducteurs de train de la région d'Alger continue. Au cours d'une assemblée générale organisée, hier, 74 mécaniciens ont décidé de continuer leur protestation, enclenchée mardi dernier. Une plate-forme de revendications a été établie à cette occasion. Elle a été adressée au ministère de tutelle, à celui du Travail et à la direction de la SNTF. Les conducteurs de train y exigent en premier lieu le non-licenciement de leur collègue qui devrait passer, mercredi prochain, devant la commission de discipline pour avoir occasionné, l'année dernière, un accident ayant coûté la vie à un chef de train et causé des blessures à 48 voyageurs. Selon le syndicaliste, Haroune, chargé de l'organique du syndicat, il est question aussi d'établir un statut particulier des conducteurs de train et de leur assurer un minimum de sécurité dans les trains. Après avoir été poursuivis en justice par la direction de la SNTF pour avoir déclenché une grève illégale, les conducteurs grévistes ont reçu, hier, une mise en demeure du wali d'Alger qui a menacé de réquisition si le trafic ferroviaire ne reprenait pas normalement. Mais les grévistes ont refusé de rejoindre leurs postes de travail tant que leurs revendications ne sont pas prises en charge. Cette grève concerne les trains de voyageurs de la banlieue ouest jusqu'à El Affroun et la banlieue est jusqu'à Thénia. Néanmoins, un service minimum est assuré par deux navettes vers l'ouest et trois vers l'est.