Le débat sur le plan d'action du Gouvernement, au niveau de l'APN, s'est clôturé, en fin de journée, hier, avec l'intervention des six chefs de groupes parlementaires. Les députés indépendants, représentés par M. Salim Chenoufi, a été le premier à intervenir. Un plein soutien au plan d'action proposé par la nouvelle formation gouvernementale a été affiché par le porte-parole des indépendants qui y voit « la poursuite de la mise en œuvre du programme du président de la République ». Soulignant les progrès enregistrés dans différents domaines (sécuritaire, économique et même au plan sportif), le député Chenoufi propose, comme autres mesures d'appui, la prise en charge « adéquate » de la région du sud, « objet de plusieurs enjeux », a-t-il soutenu. Louisa Hanoune, du PT, appelle à des mesures préventives « à même de faire face à la crise économique mondiale qui secoue des puissances économiques », dira-t-elle. En ce sens, elle s'est félicitée du projet de loi sur les hydrocarbures mais aussi du maintien de la règle 51/49 relative à l'investissement étranger. Manifestant, à son tour, le soutien de son parti au plan en question, elle affirme, en revanche, que « le PT suivra et contrôlera de près toutes les actions du gouvernement et portera toutes ses observations ». La chef de groupe parlementaire du PT déplore, toutefois, l'absence du dossier de la révision de la Constitution dans le plan ainsi que la question palestinienne « qui n'y est pas citée ». Le FFS, par la voix d'Ahmed Betatache, constate que le plan présenté ne dispose pas de chiffres indicateurs. « Sommes-nous encore devant les programmes des gouvernements précédents ? », s'est-il interrogé. Il a estimé que « les mesures et autres propositions de développement doivent émaner de la base et non du haut ». Manière, pour lui, d'appeler à plus de prérogatives pour les élus locaux. Le FFS appelle également au renforcement de la pratique démocratique à commencer, dit-il, par la concrétisation du principe de l'indépendance de la justice. M. Naâmane Laouer, chef de groupe parlementaire de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), espère à des réformes « profondes » et « globales » pour parvenir à la « bonne gouvernance ».Dans son intervention, ce député propose la révision de la Constitution qui ouvrera la voie, dira-t-il, à un système parlementaire « où l'exécutif est supervisé de près par le législatif », a-t-il insisté. Le RND a manifesté sa pleine adhésion au plan du gouvernement. M. Miloud Chorfi, chef du groupe parlementaire, a indiqué qu'« il serait étrange et politiquement hypocrite que nous participions au gouvernement avec six membres et, en même temps, nous n'apportions pas suffisamment d'appui à ce même gouvernement ». De son côté, M. Mohamed Djemaï, chef du groupe parlementaire du FLN, a réitéré le soutien de son parti aux actions du gouvernement qui entrent, précise-t-il, dans le cadre du programme du chef de l'Etat.