En attendant que le décret exécutif sur les chronotachygraphes soit prêt, Continental, entreprise allemande, propose ses services aux transporteurs privés en quête de ce système ou une formation sur son utilisation. D'autant que Continental est consciente du projet de 10 000 km de liaisons routières à l'horizon 2014 sur le territoire national. Des routes à sécuriser et à partager équitablement entre tous les conducteurs. « C'est à la demande des patrons de transport privés que nous sommes ici, en Algérie. Certains d'entre eux, dont les véhicules industriels sont déjà dotés de chronotachygraphes, nous sollicitent pour des formations sur son utilisation. C'est pour la gestion interne de leurs véhicules. Pour avoir, notamment une idée précise du temps parcouru par leurs conducteurs pour les payer en conséquence », a confié, dimanche dernier, dans une conférence de presse à Alger, Gilles Baranger, manager de Continental. Il s'agit donc de véhicules importés d'Europe qui sont déjà munis de ce mouchard. Mais pour ce qui est des véhicules industriels qui n'en sont pas dotés, l'entreprise allemande propose ce produit qu'elle ne fabrique qu'au Brésil. Cela ne l'empêche pas, cependant, de s'associer avec une entreprise nationale, versée dans la maintenance des véhicules poids lourd, LPS. « Parmi ses activités, figurent l'installation, l'entretien des chronotachygraphes et l'étalonnement pour le contrôle de vitesse. LPS a, également, un programme de formation au profit des conducteurs dans l'utilisation des chronotachygraphes qui facilitent aussi la traçabilité de l'activité du transport », fait-il savoir. Cela dit, prévient le représentant de Continental, ce système doit être accompagné d'une réglementation. C'est ce qui permet d'un côté, explique-t-il, sa généralisation et d'un autre, l'application des opérations de contrôle. « Ce système n'est pas magique. Il n'a pas la prétention de ramener le taux des accidents de la route à zéro. Mais peut en réduire les causes. Car il peut maîtriser deux causes sur trois, la vitesse et la fatigue du conducteur. Quand la vitesse et le repos sont réglementés, les accidents de la route dus à ces deux facteurs seront automatiquement réduits », estime-t-il. A défaut , les causes et les responsables des accidents peuvent être identifiés, souligne-t-il. En termes de coût, conclut-il, si l'on compte la formation, le prix du chronotachygraphe serait de quelques centaines d'euros.
