Les quatre premières seront opérationnelles, selon les délais prévisionnels, d'ici à 2014. « Les échéances fixées pour études et réalisation du projet sont de l'ordre de 36 mois. C'est un délai politique que nous devrons respecter », a déclaré, hier, Tarek Maïza, directeur des études auprès de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), en marge d'une rencontre organisée dans le cadre du Salon Alger industries autour de la problématique du foncier industriel. Une enveloppe de 88 milliards de dinars, dégagée sous forme de crédit par le Fonds national des investissements, est allouée à ce projet, a souligné Mme Amel Makhan, cadre supérieure à l'Aniref, tout en précisant que les sites ont été identifiés et le projet a atteint la phase de conception des zones. Sur les 48 wilayas, le choix s'est porté sur 34 d'entre elles pour abriter les nouvelles zones industrielles. 27 seront implantées dans le nord du pays, 10 dans les hauts-plateaux et 5 au Sud. « Chaque zone aura sa vocation et devra répondre aux besoins spécifiques exprimés par les wilayas. Chacune aura une superficie oscillant entre 100 et 300 hectares », précise-t-elle. L'enjeu n'est pas, d'après les intervenants, de créer de nouveaux espaces mais de « consacrer l'effort sur des activités durables, créatrices de richesses répondant à la vocation avérée de la zones ainsi qu'aux besoins spécifiques de la région ». Mais la gestion de ces nouvelles aires est une problématique soulevée par les responsables de l'Aniref. « Si les zones existantes nous interpellent déjà sur leur mode de fonctionnement, celles de demain devront nous interpeller sur la façon de les gérer, de manière à assurer leur développement durable », a noté M. Maïza, avant d'ajouter que les projets intégrés devraient être favorisés. Aussi, trois modes de gestion sont proposés à travers, soit la constitution d'une société commerciale, soit une association d'entreprises ou encore une agence nationale de gestion. L'administration de ces zones devrait, quant à elle, être basée sur trois éléments clés : la promotion, le management et la gouvernance. Lors des débats, un intervenant, architecte de profession, a fait remarquer que le secteur privé n'a pas été impliqué dans la réalisation de ce méga-projet. Un constat que les responsables de l'Aniref n'ont pas nié, mais qui assurent que le secteur privé sera sollicité dans le domaine de l'assistance technique.