FMI Mohammed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, a plaidé, hier à Tokyo, pour la réforme des quotes-parts et de la gouvernance au sein du FMI. « Cette réforme est cruciale pour le renforcement de la légitimité et l'efficacité de l'institution », a-t-il affirmé dans son intervention. M. Laksaci a estimé que des progrès crédibles sont nécessaires en vue d'achever la revue exhaustive de la formule de calcul des quotes-parts pour assurer une juste représentation de tous les membres. « Nous soulignons de nouveau que la revue devrait résulter en une augmentation des quotes-parts des pays émergents et en développement dynamiques sans que cela vienne aux dépens des autres pays émergents et en développement », a-t-il préconisé. M. Laksaci a jugé nécessaire qu'un plus grand rôle soit attribué au produit intérieur brut (Pib) calculé en termes de parité de pouvoir d'achat dans la composition des pays émergents et en développement. M. Laksaci a réitéré, à l'occasion, le soutien des pays qu'il représente au comite monétaire et financier international, à la nécessaire protection des droits de vote des pays à faibles revenus et à l'attribution à l'Afrique subsaharienne d'un troisième poste d'administrateur au sein du conseil d'administration du FMI. Il a salué, en outre, les progrès en matière de renforcement de la surveillance bilatérale et multilatérale par le FMI. M. Laksaci a averti que « nous ne devons pas être sous l'illusion que le découplement entre les économies avancées, d'une part, et les économies émergentes et en développement, d'autre part, sera suffisamment fort pour protéger un groupe de pays des forces récessionnistes qui affectent l'autre groupe ». Il a appelé, à cet égard, à « un esprit renouvelé de coopération globale et à des actions résolues afin de rétablir la confiance et éviter la matérialisation des risques ».