Cinq chercheurs algériens ont été récompensés, hier, pour leurs recherches et contributions dans le domaine des énergies renouvelables. Coïncidant avec la célébration du Solstice d'été (21 juin 2010), cette manifestation s'est tenue en présence du directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique, Hafid Aourag, du directeur du CDER (Centre de développement des énergies renouvelables) et du professeur Kamel Youssef Toumi. Le prix de la meilleure publication du Solstice d'été de l'année 2010 a été attribué au professeur Djamila Rekioua Ziani (université de Bejaia) pour sa contribution dans la thématique des machines électriques de puissance. Ce système hybride (cycle combiné énergie solaire-gaz) est intégré dans la centrale thermique de Hassi R'Mel, consiste en l'application de technique de commandes. Ouverte en août prochain, cette centrale sera d'un apport considérable aussi bien au plan de la recherche, pédagogique et même pour l'activité industrielle. Le prix de l'innovation de l'année 2010 a été attribué à Arezki Harmim, chargé de recherche à l'unité de recherche en milieu saharien d'Adrar, pour sa contribution sur le cuiseur solaire à double exposition. Composé de deux parties distinctes, ce cuiseur dispose d'un réflecteur en forme parabolique et d'un boîtier dans lequel on dispose d'une plaque absorbante. « Loin d'être une solution de substitution à la cuisinière conventionnelle qui fonctionne au bois, au gaz et ou à l'électricité, l'utilisation du cuiseur solaire dans notre vie quotidienne, offre une alternative non polluante par exemple aux campeurs pour cuire leurs aliments », a souligné M Harmim. Le prix honorifique de l'année 2010 a été attribué au professeur Abla Chaker (université de Constantine) pour sa contribution au pôle universitaire de Constantine dans le cadre de l'école doctorale Energies renouvelables. Cette manifestation a également permis à M. Mahmam, chargé de recherche, de présenter son projet qui consiste à lancer cette année, un programme de conversion de véhicules légers classiques pour l'utilisation du nouveau carburant HCNG (mélange hydrogène solaire-gaz naturel comprimé) et la réalisation d'une station pilote de ce nouveau carburant en partenariat avec Sonatrach et Sonelgaz. Il s'agit d'envisager les possibilités réelles de la généralisation de cette application dans le transport en Algérie dans le cadre du plan de développement (2010-2014). L'utilisation de cette application induit une réduction significative des émissions de CO2 par rapport au GNC. M. Aourag a mis l'accent sur la valorisation des résultats de la recherche scientifique dans le domaine des énergies renouvelables. « Source inépuisable, le soleil est l'énergie du futur et pour laquelle nous devons concentrer plus d'efforts et moyens pour que nous puissions être compétitifs à l'échelle internationale », a souligné M. Aourag pour qui il faut aller au-delà de la recherche scientifique en créant une valeur ajoutée à même de développer les technologies et réussir un transfert technologique.