Le soleil a été à l'honneur hier, 21 juin, journée la plus longue de l'année. Et c'est le Centre national des énergies renouvelables (CDER), situé sur le massif de Bouzaréah, qui a décidé de le fêter. D'ailleurs, l'astre était bien là, brillant sur les panneaux photovoltaïques qui alimentent le centre en énergie. « Nous voulons faire de la fête du soleil une fête connue et reconnue comme la fête de l'arbre ou la journée de la biodiversité », explique Samira Chader, la chargée de communication du Centre national des énergie renouvelables. Au programme, des communications relatives à l'utilisation des carburants GPL et GNC enrichi en hydrogène d'origine solaire dans le transport en Algérie, mais également le lancement officiel du portail des énergies renouvelables. A l'occasion du solstice d'été, le CDER a vu la participation de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique ainsi que les représentants des ministères de l'Energie, de l'Environnement et de l'Industrie. La journée a été particulièrement marquée par la communication du lauréat du prix de la meilleure publication de la recherche scientifique en énergie renouvelable et hydrogène. En effet, Belkacem Barkat, du laboratoire de recherche en productique à l'université de Batna, a mis en place un dispositif suiveur du Soleil de manière automatique. En somme, un capteur qui a pour avantage de bouger en fonction du soleil, pouvant capter l'énergie tout au long de la journée. Ce mécanisme permet un gain énergétique de 50% et concernant la production d'électricité et le pompage de l'eau, un gain d'environ 30 à 35% par rapport au système fixe. Le dispositif a été conçu à usage rural, mais pourrait être adapté au bâtiment en le plaçant sur la toiture après quelques modifications. M. Barkat a souligné que ce dispositif existe ailleurs mais que son prix est très élevé. C'est la raison pour laquelle « on a pensé à le concevoir avec des moyens algériens », a expliqué le chercheur. Le problème qui se pose pour la valorisation du produit concerne sa commercialisation. « Il faut encourager les micro-entreprises et favoriser le marché », a poursuivi Belkacem Barkat. Une technique qui permettrait au secteur agricole, grand consommateur d'énergie, de faire beaucoup d'économies. Le chercheur a remercié à cet effet tous ses élèves et techniciens qui se sont joints au projet et qui ont permis au dispositif de voir le jour.