Des assurances que certains partis jugent suffisantes alors que d'autres demandent des actes concrets. Le FLN, par la voix de Kassa Aïssi, membre du bureau politique en charge de la communication, a accueilli, favorablement, ces garanties, précisant qu'elles sont prévues dans le code électoral. Selon lui, « ces assurances sont largement suffisantes, pourvu que les partis politiques jouent le jeu en étant présents au niveau des bureaux de vote le jour du scrutin ». M. Aïssi estime que « la balle est dans le camp des formations politiques pour mener à bien cette échéance électorale », précisant par la même occasion que l'administration est responsable du bon déroulement de ce scrutin sur les plans organisationnel et logistique. A l'opposé, Moussa Touati, président du FNA, se montre sceptique en relevant « la politique des deux poids, deux mesures » concernant le dépôt des dossiers de candidature FNA, dont certains ont été rejetés par l'administration. Pour lui, ces élections sont de ce fait « mal parties », faisant remarquer que les agents de l'administration sont des commis de l'Etat devant servir les intérêts de la nation. Moussa Touati se dit, par ailleurs, contre la rémunération des membres des deux commissions de supervision et de contrôle des élections, signalant qu'il faudrait les doter de mécanismes et de moyens pour assumer pleinement leur mission. « Les partis politiques, ajoute-t-il, doivent avoir une marge de liberté pour pouvoir intervenir sans subir de pressions qui les empêcheraient d'assumer leur rôle ». Noureddine Bahbouh, président de l'Union des forces démocrates et sociales (UFDS), préfère, quant à lui, juger sur pièces. « Un chat échaudé craint l'eau froide », dira-t-il, pour justifier son appréhension « Le Premier ministre a pris des engagements qu'on doit voir sur le terrain, dans l'espoir que ce rendez-vous électoral soit accepté par le citoyen », soutient M. Bahbouh. Le président de l'UFDS signale que les dispositifs mis en place lors des précédentes élections n'ont pas été d'une grande efficacité en avouant également que les partis politiques ne jouent pas le jeu. Ce qui le pousse à plaider pour l'instauration d'une instance indépendante qui aura pour vocation d'organiser les consultations électorales. Naâmane Laouar, porte-parole de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), estime que même si le Premier ministre est animé d'une bonne volonté, il ne peut certifier que les agents encadrant cette opération électorale soient à la hauteur des attentes. « On a entendu moult garanties mais le jour « J », les choses se passent autrement. Ce sont les actes qui comptent », lâche-t-il en précisant qu'il ne remet aucunement en cause les garanties du Premier ministre et sa bonne foi. Seulement, observe-t-il, le fait de garder des responsables « fraudeurs » au niveau des bureaux de vote pourrait mener à un « autre échec électoral ». Le Premier ministre avait souligné la nécessité de la neutralité de l'administration pour les élections du 29 novembre prochain. « L'administration doit faire preuve d'un maximum de neutralité, afin que les élections locales se déroulent dans les meilleures conditions et dans un climat politique opportun », a-t-il déclaré.