Cérémonie n Jeudi soir, un hommage a été rendu au doyen du malouf El-Hadj Mohamed-Tahar Fergani. Ce maître incontesté et figure emblématique de la chanson malouf, s'est vu décerner la médaille du mérite culturel, distinction instituée par la wilaya de Annaba à l'attention des personnalités artistiques qui ont marqué la vie culturelle en Algérie. Très ému par cet hommage, synonyme de considération et de respect, le chantre du malouf du tout Constantinois s'est dit heureux de se retrouver à Annaba et de renouer avec son public, promettant aux mélomanes de ce genre musical, nombreux dans la salle de spectacle du palais des Arts et de la Culture Mohamed-Boudiaf d'y, revenir pour animer des soirées artistiques. Le wali de Annaba a souligné, dans une brève allocution, que cet hommage «est une reconnaissance et un signe de respect envers le grand chanteur du malouf qu'est Mohamed-Tahar Fergani qui a consacré toute sa vie au service de cet art authentique pour sa préservation et sa perpétuation aux générations futures». Auparavant, le directeur de la culture de la wilaya, le poète Driss Boudiba, a lu un message du ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, dans lequel elle salue le grand chanteur du malouf Mohamed-Tahar Fergani pour «son riche itinéraire professionnel qu'il a su mettre au service de son pays et ses efforts pour la consécration et la protection de ce genre musical de la déperdition». Cette soirée, qui s'est déroulée dans une ambiance conviviale, a vu le passage sur scène de quatre artistes du malouf en l'occurrence Ayachi Dib, Allaoua Bougamsa, Hamdi Benani et Kesri qui ont conquis un public connaisseur et très friand de ce genre musical classique. L'ambiance euphorique était telle que Mohamed-Tahar Fergani monta sur scène pour chanter quelques instants avant de céder la place à son fils Salim. La wilaya de Annaba avait, rappelle-t-on, rendu hommage en décembre dernier, au chantre de la chanson andalouse cheikh El-Ghafour.