Parmi les objectifs assignés à ce séminaire, l'uniformisation des méthodes de gestion et d'organisation pédagogique (propositions relatives au document concernant les instruments de gestion pédagogique), recyclage et perfectionnement des enseignants, présentation des bilans (concours, état des effectifs : étudiants, enseignants, administratifs, etc.). Dans son allocution d'ouverture des travaux, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi a insisté sur la nécessité d'« élever le niveau de nos instituts », de « former des professionnels aux compétences avérées », et de « s'ouvrir sur la société via des classes pour amateurs après les heures de cours ». Cela est d'autant plus important à l'ère où la mondialisation exige de faire un effort sur soi et un effort sur autrui. « On revoit le programme de formation en essayant d'algérianiser le programme pédagogique. Notre pays recèle une culture dite savante qui mérite d'être enseignée, à savoir la musique andalouse inscrite dans les instituts nationaux ou instituts régionaux pour former de futurs enseignants. Il est inconcevable qu'un enseignant de l'art ignore sa propre culture. Cette culture qu'est la nôtre, doit être intégrée dans les programmes pédagogiques pour que les élèves connaissent cette musique de manière scientifique », a déclaré le musicologue, Nasserdine Baghdadi. « On doit unifier l'enseignant de la musique algérienne puisque c'est le même programme pour tous dans tout le pays. Cela permet d'élever le niveau et de nous donner ce qui nous appartient. Cela ne nous empêche, évidemment pas, d'apprendre autre chose en guise d'ouverture sur le monde. Cela commence donc, par la connaissance de soi, d'abord, d'autrui, ensuite », a-t-il poursuivi. Ceci pour le pôle musical. Pour les beaux-arts, l'heure est également aux dernières retouches pour parfaire le programme d'enseignement. « On va uniformiser les programmes définitivement. Nous allons revoir ce qui a été fait lors des rencontres de 2009 et 2011, et nous allons uniformiser les outils pédagogiques (tous les instruments pédagogiques) pour que toutes les écoles d'art plastique des beaux-arts puissent avoir les mêmes instruments et évoluer en même temps et de la même manière. Nous devons sortir de ce séminaire avec un programme définitivement arrêté pour les beaux-arts », a déclaré Kaddour Athmane, directeur de l'Ecole des beaux-arts de Tipasa.