« La DRH, en tant que structure administrative de la DGSN, qui veille au déroulement de la carrière des fonctionnaires dans le cadre d'une gestion prévisionnelle, gère un effectif global de 188 865 fonctionnaires, dont 169 499 policiers parmi lesquels 10 310 femmes et 19 366 agents assimilés », a indiqué, hier, à Alger le lieutenant-colonel, Mohamed Benaired, directeur des ressources humaines, au sein de la DGSN dans une conférence de presse sur la gestion des ressources humaines au sein de la DGSN. M. Benaired a précisé que les effectifs de la Sûreté nationale ont connu une progression, passant de 166.348 fonctionnaires en 2010 à 170.638 en 2011, puis à 188.865 en 2012, soit des taux d'augmentation respectifs de l'ordre de 2,58 % et 10, 95 %. Il a ajouté que les postes budgétaires déjà affectés à la DGSN au titre des exercices budgétaires 2011 et 2012 lui permettront de dépasser à l'horizon 2014 le seuil de 200.000 fonctionnaires. Le DRH a, toutefois, relevé, à la lumière d'un audit effectué, des insuffisances résultant, a-t-il dit, des "méthodes routinières suivies antérieurement, sans vision prévisionnelle et en adéquation avec les exigences imposées par la gestion moderne des ressources humaines". Il a cité, à ce titre, les modes de gestion "surannés" eu égard à la croissance exponentielle des effectifs de l'institution policière, les dispositions des textes réglementaires régissant la gestion des ressources humaines qui ne s'adaptent plus aux besoins de gestion et ne peuvent répondre aux exigences de l'heure. Devant ce constat, des actions "correctives" ont été "immédiatement" initiées pour remédier à des dysfonctionnements par l'adoption de nouvelles méthodes et outils, a affirmé M. Benaired. Il a été question de la promulgation du nouveau statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de la Sûreté nationale d'une part, et de l'instauration de mécanismes modernes de gestion, d'autre part. Le projet portant réorganisation de la DGSN s'inscrit dans la même démarche. Parmi les dysfonctionnements, il a été également cité la gestion "aléatoire" des carrières des personnels et la présence de deux filières (en tenue et en civil) et de grades correspondant à chacune, évoluant en parallèle. A cet effet, un ensemble de mesures et d'actions a été envisagé et concrétisé, à savoir l'unification des deux filières, la création de nouveaux corps et grades et la suppression d'autres pour garantir une meilleure évolution des fonctionnaires dans la carrière, a expliqué le DRH. Les corps et les grades créés ont été aussi classés, ce qui a permis, a indiqué M. Benaired, de classer en une seule opération 31.790 policiers aux grades supérieurs et de régulariser un nombre important de fonctionnaires de police tous grades confondus au titre des années 2011 et 2012. En outre, il a été décidé la révision et la fixation d'un régime indemnitaire propre à chaque corps, en tenant compte des contraintes liées à l'accomplissement des tâches d'ordre opérationnel. Pour ce qui est du problème de la population concernée par l'éloignement, le même intervenant a précisé que les efforts déployés ont permis le rapprochement du lieu de résidence de 86.977 fonctionnaires depuis juillet 2010 à ce jour, ajoutant que la DRH a procédé de manière systématique au remplacement de 1863 fonctionnaires ayant accompli leur période statutaire d'exercice dans les unités du sud du pays par des policiers ayant exprimé le voeu d'y exercer. Concernant le mouvement de l'élément féminin, le lieutenant-colonel, Benaired a fait savoir que celui-ci s'effectue en fonction des exigences familiales et que 18.758 mouvements ont été faits de juillet 2008 à juillet 2010. Parmi les autres actions menées dans le but de moderniser la gestion des ressources humaines, le DRH a relevé la mise en place d'une nouvelle procédure de gestion "plus souple" dans le traitement des dossiers médico-administratifs. Il a été procédé dans ce contexte à la revalorisation des pensions de 3990 fonctionnaires, décédés, mis en invalidité ou admis à la retraite. Constatant, par ailleurs, des sanctions infligées "arbitrairement", la DRH, dont le rôle se réduisait à la concrétisation des décisions disciplinaires, exerce désormais, selon son responsable, des prérogatives en matière de discipline en veillant au respect "strict" de la réglementation. Le même responsable a signalé également d'autres mesures telles que la suppression des sanctions accessoires, la réduction de 12 à 08 mois de l'opération de recrutement externe et la révision à la baisse de l'âge limite qui passe de 35 à 25 ans pour les lieutenants de police et de 30 à 23 ans pour les agents de police. Par ailleurs, et afin d'assurer une meilleure qualification des policiers, le programme de formation a été enrichi et ses durées prolongées à 24 mois, a affirmé le lieutenant-colonel, Benaired. Les actions de formation ont concerné 16 808 policiers dans le cadre du recrutement externe, 143 fonctionnaires (personnel assimilé), 6.065 policiers et assimilés, 788 autres dans le cadre du perfectionnement et de recyclage. Le Directeur des ressources humaines au sein de la DGSN, a indiqué que sa structure, face à un environnement changeant et dans le souci de répondre aux nouveaux défis, a procédé au développement et à la mise en oeuvre d'une solution web intranet, afin d'"une meilleure prise en charge de la gestion des ressources humaines". La conférence de presse a été également l'occasion de faire le bilan des prestations dispensées en direction des policiers et leurs ayants-droit durant les trois dernières années. A ce titre, un nombre de 1.082.810 prestations médicales a été dispensé dans les différentes spécialités alors que 107 patients ont bénéficié d'un transfert vers l'étranger, a indiqué le commissaire principal, Bouhamed Boubakeur, représentant du Service central de la santé, de l'action sociale et des sports à la DGSN. Il a précisé qu'en sus de la prise en charge médicale garantie par les structures médicales de la DGSN, 162 conventions ont été conclues avec des cliniques et des cabinets privés en plus de 156 autres conclues avec les établissements de santé publique. Ce dispositif a permis, selon l'intervenant le passage de plus de 95.000 policiers par la visite annuelle de dépistage, comme mesure préventive, affirmant que la couverture sanitaire est de l'ordre de 93 % dans les sûretés de wilayas et de 100 % dans les écoles de police. Concernant le logement, le commissaire principal, Bouhamed, a souligné que 2.681 logements sur 10.153 ont été réceptionnés depuis le lancement de l'ancien programme suivant la formule LSP, dont 515 logements durant la période 2010-2012, 4.510 sont en cours de réalisation et 2.962 non lancés. Il est envisagé en plus de ce programme la réalisation de 25.534 logements dans le cadre de la nouvelle formule dite LPA (logement promotionnel aidé). En matière de développement de la pratique sportive, 92.561 policiers ont obtenu leur brevet sportif, a-t-on indiqué.