Le DG de la Sûreté nationale, le général Abdelghani Hamel, a présidé hier, à l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf, la cérémonie de promotion à des grades supérieurs qui a touché 251 postes budgétaires pour l'exercice 2011. Une opération, comme l'a annoncé dans son discours d'ouverture, le DRH, qui arrive au lendemain de l'entrée en vigueur du nouveau statut fondamental de la police et dont l'objectif essentiel est de développer une vision en adéquation avec les besoins d'une gestion moderne des ressources humaines. Cette promotion concerne un contrôleur de la police (poste créé pour la première fois dans la vie de la police algérienne et c'est également le plus haut grade dans ce corps), 30 commissaires divisionnaires dont 25 promus sur choix et 5 destinés à pourvoir des fonctions supérieures au niveau de l'appareil sécuritaire de l'Etat (nomination par décrets présidentiels), 26 commissaires principaux dont 24 par choix et 2 promotions exceptionnelles, 194 postes pour les lieutenants et commissaires dont 164 par voie de choix et 30 promotions exceptionnelles. La femme n'est pas en reste puisque pas moins de 18 postes budgétaires lui sont accordés dont 3 au grade de commissaire principal et 15 au grade de commissaire. À ce chapitre, le DG de la police a souligné que ces promotions sont loin d'être attribuées au hasard, mais c'est le résultat d'une étude des dossiers cas par cas des candidats, par une commission ad hoc créée au niveau central et présidée par le SG de la Sûreté nationale. Elle est composée de cadres centraux de la DGSN qui ont eu à étudier les dossiers en fonction de plusieurs critères à savoir : le poste de responsabilité occupé, l'évaluation du chef de service sur la méthode d'exécution des tâches, le niveau scolaire, les services accomplis au Sud et au Grand-Sud, l'ancienneté dans le grade, l'ancienneté au sein de la police, l'état de santé et la constitution physique. Comme l'a également précisé le DRH de la Sûreté nationale, la commission n'a pas étudié les dossiers de ceux qui n'ont pas répondu aux conditions exigées, notamment ceux qui ont fait l'objet de suspension de leur fonction par suite de poursuites judiciaires, ceux se trouvant en maladie de longue durée et ceux dont la mise à la retraite est proche. Revenant sur la question de la promotion de la femme, le général-major Hamel a expliqué que les promotions d'aujourd'hui (hier, ndlr) démontrent, on ne peut plus clair, la place que nous accordons au niveau de ce corps à la femme. “Ces promotions répondent à la politique du président de la République à l'adresse de la femme et je m'inscris en droite ligne avec cette politique”, fera remarquer le DGSN. À la question de savoir à quand verra-t-on une femme à la tête d'une sûreté de wilaya, sa réponse a été : “Le jour où une femme sera en mesure de prouver qu'elle est capable d'assurer cette responsabilité, je le ferai.” À noter que l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf sera baptisée dés aujourd'hui au nom de feu Ali Tounsi, l'ancien DG de la Sûreté nationale assassiné dans son bureau en février dernier.