Les résultats catastrophiques enregistrés ces dernières semaines par le MOC - avant dernier de Ligue 2 - et la grève de la plupart des joueurs de l'équipe A, ont poussé le président, Kamel Madani, à démissionner de son poste, hier, lors du forum du quotidien l'Index. Il a affirmé que sa décision sera effective à partir du mercato hivernal : « Je pars, parce que je voulais jouer l'accession et non le maintien. A présent, tout est compromis, je ne peux plus poursuivre ma mission ». Madani était remonté contre une partie des supporters et certains dirigeants du club qui veulent son départ. « Je les rassure que dès que quelqu'un de sérieux se présentera pour prendre ma place, je partirai. Je suis ouvert à toute proposition, pourvu que ceux qui veulent présider le club rachètent mes actions. Je perds mon temps, mon argent, ma famille et ma santé à cause du club. J'ai déboursé de ma propre poche plus de 10 milliards », a-t-il déclaré. Le président démissionnaire, qui a assuré, toutefois, que la SSPA ne sera pas dissoute, n'a pas raté l'occasion pour fustiger les joueurs en grève depuis 10 jours - ces derniers réclament leurs salaires et leurs primes -, annonçant que six d'entre eux, les meneurs, selon lui, seront sanctionnés. Il s'agit de Zmit, Yacef, Renan, Mahfoudi, Kial et Lemaïci. Par ailleurs, Kamel Madani regrette qu'une partie des supporters, proches du président du club amateur Dmigha, continuent de semer la zizanie au sein de l'équipe. « Lors du dernier match à domicile face à Saïda (perdu 2-1), ils n'ont pas cessé d'insulter nos joueurs, âgés à peine d'une vingtaine d'années, au lieu de les encourager. Bien sûr, ce sont des proches du MOC qui sont derrière eux ». Au sujet des comptes du club, Madani a affirmé que le MOC est otage de l'ancien président Berahail qui a tout bloqué. Une situation inédite, selon lui, qui pénalise le club amateur et qui met donc Dmigha dans l'impossibilité de procéder à toute transaction financière. Madani annonce que Dmigha n'est pas président du CA, parce qu'il n'a pas obtenu d'agrément.