L'Office national des œuvres universitaire (Onou) menace de résilier le contrat qui le lie à l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa). Et pour cause, cette dernière n'assure plus le transport des étudiants pour sept résidences universitaires, dont celles pour filles de Dergana, Al Alia de Bouraoui Ammar (El Harrach) et Houari Boumediene de Bab Ezzouar, à cause du mouvement de grève enclenché par ses travailleurs depuis dix jours. Cette situation a poussé l'Onou à adresser une mise en demeure à l'entreprise, lui demandant de respecter les clauses du contrat où l'Etusa s'est engagée à assurer en permanence le transport des étudiants. A travers cette mise en demeure, l'Onou menace ainsi de résilier le contrat avec l'Etusa si celle-ci n'honorait pas son engagement. « Si l'Onou résilie le contrat, ce sont plus de 400 travailleurs engagés par contrat par l'Etusa qui risquent de se retrouver au chômage », avertit la responsable de la communication de l'entreprise. Selon elle, le mouvement de grève fait perdre à l'Etusa plus de 2 milliards de centimes par jour. A cela, s'ajoutent les pertes en termes de publicité sur les bus et celles des autres services, comme la maintenance. Le responsable de l'entreprise, qui appelle à la reprise du travail, affirme que le conflit entre la direction et les grévistes n'arrive pas à trouver la voie du dialogue malgré les concessions faites par la direction, « qui a répondu favorablement à toutes les revendications des travailleurs ». De son côté, le porte-parole des grévistes, Mohamed Kharoubi, confirme ce statu quo. Les revendications des travailleurs portent sur deux points essentiels : la réintégration des travailleurs licenciés « abusivement » et la « titularisation des contractuels », conformément à l'article 11 de la convention collective