Le mouvement de protestation enclenché, depuis dix jours, par le personnel de l'Entreprise de transport urbains et suburbain d'Alger (Etusa), se poursuit et les grévistes semblent déterminés à aller au bout de leurs revendications. La mise en demeure adressée par la Direction des œuvres universitaires d'Alger-est, sommant la direction de l'Etusa de reprendre le service du transport universitaire - sans quoi, le contrat conclu entre les deux parties sera résilié - n'inquiète pas, a priori, le personnel gréviste. « Nous n'avons rien reçu d'officiel jusqu'ici. Ce n'est pas à la direction régionale de l'Onou de nous adresser des mises en demeure. C'est au ministère de l'Enseignement supérieur ou celui des Transports de le faire. Le contrat portant transport universitaire est conclu entre ces deux parties », a signalé le porte-parole des grévistes, Mohamed Kharroubi, lors d'un énième rassemblement devant le siège de l'UGTA. Un sit-in qui a rassemblé des centaines de travailleurs de l'entreprise (entre chauffeurs, contrôleurs et agents). Mohamed Kharroubi, qui s'adressait à la foule rassemblée, s'est montré « insatisfait » de la hausse des salaires annoncée par la direction. « Cette augmentation est insignifiante puisque le salaire de base reste le même », explique-t-il tout en affirmant que la question des salaires n'est pas la principale revendication des travailleurs de l'Etusa. Pour lui, les travailleurs réclament le départ du SG de la Fédération nationale des travailleurs du transport (FNTT), accusé de complicité avec la direction pour casser le mouvement de protestation, et d'avoir licencié abusivement des travailleurs. A ce propos, il fera savoir qu'une pétition est signée par des centaines de travailleurs pour la dissolution du syndicat et la réélection d'un nouveau syndicat de l'entreprise « dans les plus bref délais », précisera-t-il, soulignant, dans la foulée, qu'une demande a été formulée, à cet effet, au SG de l'UGTA.