L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF) a menacé de reprendre le chemin de la protestation dès l'entame du deuxième trimestre. L'UNPEF attend du ministère une réponse positive concernant la prise en charge des revendications des travailleurs du secteur. Dans le cas contraire, « le recours à la protestation deviendra inévitable », a averti son chargé de communication, Messaoud Amraoui. De son côté, le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l'éducation nationale et agents d'entretien et de sécurité, organisation affiliée à l'UNPEF, envisage aussi de participer à une action de protestation qui serait définie en collaboration avec les autres partenaires sociaux. Dans un communiqué rendu public, cette entité syndicale a motivé sa décision par la politique de la fuite en avant du ministère quant à la prise en charge « effective » de ses doléances « légitimes ». Ces dernières s'articulent autour de leur intégration dans le secteur de l'éducation, la révision du statut particulier, la revalorisation du régime indemnitaire avec effet rétroactif depuis 2008, l'annulation de l'article 87-bis du code du travail de 1994 ainsi que la généralisation de la prime de rendement à hauteur de 40% avec effet rétroactif depuis 2008. La Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire technique (Cnapest) ne déroge pas à la règle. Pour son chargé de communication, la rencontre « probable » cette semaine avec le ministre est « décisive ». « En cas d'échec, on renouera avec la protestation », prévient Messaoud Boudiba. Le Cnapest espère des réponses claires sur le sort réservé à la commission nationale des œuvres sociales, à la commission nationale chargée de la gestion du dossier de la médecine du travail sans oublier celle chargée du dossier logement. La dernière rencontre entre les deux parties a été qualifiée de « non-événement » par le syndicat. 17.000 enseignants à reclasser Même détermination chez le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). Son chargé de communication, Abdelhakim Aït Hamouda, estime qu'il faut prévoir une action de protestation « le plus tôt possible ». Il indique que le ministère s'est contenté jusque-là de promesses au lieu de prendre en charge concrètement « nos doléances ». Le syndicat pose une revendication : le règlement de la situation des enseignants du primaire et du moyen non titulaires de licence dont le nombre avoisine les 17.000. Le SNTE réclame leur reclassement respectivement aux catégories 11 et 12 (actuellement, ils sont classés aux 10 et 11). « Les enseignants sont en train de s'organiser pour définir la nature et le timing de l'action de protestation à suivre au cas où notre rencontre avec le ministre n'aboutirait pas aux résultats escomptés », affirme M. Aït Hamouda. Pour sa part, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) n'écarte pas l'éventualité d'une grève nationale au courant du deuxième trimestre. Son SG, Achour Idir justifie cette décision par « l'intérêt qui tarde à se manifester de la part du ministère par rapport à la prise en charge de la révision du statut particulier, de la retraite après 25 ans de service, de la gestion des œuvres sociales que nous voulons décentralisée ainsi que de la mise en place d'une nouvelle politique salariale juste st équitable ».