L'Institut international de la presse (IPI) a recensé un record macabre de 119 journalistes tués dans l'exercice de leur profession depuis le début de l'année 2012, en raison, notamment, du conflit en Syrie. Il s'agit du bilan le plus lourd depuis que l'institution a commencé, en 1997, à tenir ces statistiques, précise l'IPI dans un communiqué. En 2011, 102 journalistes ont péri dans l'exercice de leur activité professionnelle. Le bilan précédent le plus meurtrier remonte à 2009 (110 tués). La Syrie est le pays représentant le plus de risques, avec 36 morts recensés. Seize journalistes ont péri en Somalie suite à des attaques ciblées. Aucun des responsables n'a été inquiété par la justice, ce qui « perpétue une culture de l'impunité encourageant de nouvelles attaques », déplore l'IPI. Le Mexique, le Pakistan et les Philippines restent aussi des pays très dangereux, selon l'IPI. Le bilan inclut les journalistes décédés à cause de leur travail ou pendant une mission, ce qui signifie que les accidents de la route, par exemple, sont aussi comptabilisés. Cependant, la « grande majorité » des journalistes recensés ont perdu la vie suite à des attaques ciblées, précise l'IPI.