Un constat global peut être déjà fait sur la campagne pour les élections du 29 novembre qui devraient donner un souffle nouveau au processus de réformes politiques engagé, en 2011, à l ́initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Il y avait un consensus national quant à la nécessité de redonner aux institutions élues leur crédibilité et leur efficacité dans la prise en charge des affaires des collectivités locales. Cette crédibilité dépend, en premier lieu, de la qualité des candidats présentés par les formations politiques, dont la mission est de servir l ́intérêt de la collectivité et du citoyen. Elle dépend ensuite du choix des élus que devront faire les citoyens le jour du scrutin sur la base des critères qui sont dans les standards des sociétés modernes. Si les partis, comme les électeurs, auront fait le bon choix, ce serait alors un grand pas supplémentaire qui aura été fait dans le parachèvement des réformes qui sont au programme dont le but final est de consolider durablement les institutions démocratiques qui sont celles d ́un véritable Etat de droit. Les expériences passées ont démontré, depuis la réforme du code communal en 1967, que les meilleures communes et les meilleures APW sont celles qui ont eu à leur tête des hommes honnêtes, intègres et compétents, venus pour servir la collectivité et le citoyen et non pour se servir. C ́est là où la contestation populaire est la plus mesurée, parce qu ́il n ́y a pas, en fait, une seule commune au monde où tout est réglé comme une horloge. A l ́inverse, là où les choix des hommes ont été mal faits dès le départ, parce que les critères de sélection sont induits du comportement tribaliste, népotique ou clientéliste, les citoyens ont eu à la regretter et à en payer le prix le plus élevé. Le théorème est simple : les assemblées locales seront à l ́image des hommes et des femmes qu ́elles se seront donnés. Cette fin d ́année 2012, l ́Algérie a tous les instruments en main pour réussir ces nouvelles élections comme elle a réussi les législatives, et pas seulement financiers. L ́Etat a mis sa volonté politique, tous les moyens matériels et son expérience électorale pour la bonne tenue de tous les scrutins. Le gouvernement a donné toutes les garanties de transparence pour que ces élections ne souffrent aucune contestation et ne puissent pas être perturbées, ainsi que pour une participation massive des électeurs. Ces atouts, moraux et politiques surtout, expliquent pourquoi l ́Algérie a été pratiquement le seul pays où le virus du controversé « Printemps arabe » n ́a pas pris. La réponse est simple : le processus démocratique dans notre pays a été engagé en son temps et sur des bases solides. Le tout est de savoir comment le corriger graduellement par des réformes sérieuses jusqu ́à ranger durablement l ́Algérie parmi les vraies démocraties. Les institutions nationales locales se trouvent, aujourd ́hui, devant le plus grand défi majeur d ́une société en pleine mutation. Outre celui de servir la collectivité, ses élus sont investis.