1971 consultations médicales ont été enregistrées au niveau du centre de proximité de prévention et de psychothérapie d'El Mohammadia durant la période allant de juin 2009 à mai 2010. Au total, 312 jeunes ont été consultés dont 224 cas suivis pour consommation de cannabis et de psychotropes et 29 cas d'héroïne. 18 autres personnes étaient en difficultés morales dues à des problèmes sociaux et échecs scolaires, 37 cas pour tabagisme et 4 cas pour alcoolisme. C'est le bilan avancé par M. Abdelkarim Abidat, président de l'Organisation nationale des associations pour la sauvegarde de la jeunesse, à l'occasion des journées portes ouvertes sur les dangers de la drogue tenues hier au centre pilote de proximité pour la prise en charge des jeunes toxicomanes. Selon lui, 41% des patients pris en charge par le centre sont en cours de sevrage, 30% ont été sevrés, 17% ont été orientés au CHU de Blida alors que 12% ont abandonné les soins. 9% d'entre eux sont âgés entre 13 et 18 ans, 53% entre 19 et 25 ans, 31% entre 26 et 35 ans alors que 7% sont âgés de plus de 18 ans. Dans son bilan, M. Abidat fait ressortir que c'est surtout la gent masculine qui s'adonne le plus à la consommation de substances nocives, soit 2% de femmes contre 98% d'hommes. Le plus grand taux de toxicomanes est relevé au niveau d'Alger, viendront ensuite Boumerdès, Tizi Ouzou, Blida, Tipaza, Bouira et Sétif. Concernant le bilan des activités psychologiques, 811 consultations ont été enregistrées au niveau du centre. Ces examens ont permis l'orientation de 14 patients en neurologie et 16 autres en psychiatrie. Selon M. Abidat, la déperdition scolaire, le divorce, l'absence d'orientation et la démission parentale, sont les principales causes qui poussent les jeunes à consommer de la drogue. Raison pour laquelle, a-t-il souligné, il est impératif de décentraliser le centre de prise en charge. Concernant les méthodes de soins, il a fait référence à une tisane appelée « Intik » et dont les vertus permettent de sevrer le toxicomane.