Les œuvres des deux artistes soulignent la richesse de notre culture, tout comme elles mettent en valeur notre identité. Nourredine Hamouche décortique, scrute, analyse et affine, depuis toujours, les formes. Mieux, il les fait parler dans un langage de signes à nul autre pareil. Cette quête perpétuelle ne laisse personne indifférent. Chez lui, les symboles expriment autant de significations paraboliques que d'expressions de foi d'un artiste conquis par l'esthétique primaire des anciens, qui ont légué à l'humanité une profonde source de réflexion sur la générosité de l'échange. Artiste autodidacte, l'artiste qui s'inspire de l'œuvre de Jean-Bernard Moreau, étudie les signes berbères dans la poterie et entreprend de faire connaître cet art rural auquel il donne une dimension philosophique et cosmique. Parlant de ses techniques de travail, il affirme qu'il travaille sur de petits objets auxquels il donne une forme artistique. « Je fais un travail de création. C'est un monde magique que de donner une forme et une expression artistique à de simples supports. Depuis plusieurs années, l'artiste peintre expose régulièrement aussi bien dans notre pays qu'à l'étranger. Abderezak Hafiane, lui, doit son inspiration à la fascination. L'attrait qu'exerce sur lui le désert, cet océan du sable, déteint d'une manière extraordinaire sur son travail d'artiste. M. Hafiane ouvre les yeux sur l'immensité du désert, sa première école. D'une main de maître, il se sert d'instruments musicaux du terroir, tel le bendir ou le gambri pour en faire de véritables œuvres d'art. Après des études à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts, il participe à différents évènements artistiques et culturels, dont plusieurs expositions en Algérie, Tunisie et en France. A 19 ans, il remporte le premier prix international d'affiches. Artiste jusqu'au bout du fusain, l'artiste peintre propose une vision du monde, la sienne, faite de beauté, de tendresse, de passion et de raison. Peintre ou poète ? Incontestablement les deux à fois. Mais la seule ambition de l'artiste, c'est de casser les miroirs déformants pour offrir les siens au monde. Ses idées picturales proviennent souvent d'une plongée dans ses profondes racines avant de les dévoiler sous leurs formes les plus contemporaines. Mme Aïda, la galeriste, participe, avec l'ouverture de cette galerie, à la promotion de l'art et de la culture. En plus de l'exposition, deux conteuses déclament des poèmes en arabe, kabyle et français. A visiter.