La profession de la pêche n'est pas chose aisée. Le constat ne relève pas d'une simple vue de l'esprit. C'est une réalité constatée de près, mardi dernier, lors d'une opération de pêche supervisée par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi. L'exercice a été effectué tôt dans la matinée à bord du bateau-école « Benzaza » par des stagiaires de l'Institut national supérieur de la pêche et de l'aquaculture (INSPA), à 4 000 miles du port d'Alger. Le ministre a assisté à un cours de simulation au niveau de l'institut. L'encadreur a expliqué que tous les stagiaires suivent un cours de pratique dans la manipulation du matériel. En ce sens, le ministre a précisé que toutes les écoles doivent être dotées d'un bateau-école. L'investissement dans la formation est « le cheval de bataille » du ministre de la Pêche. Ce volet est le quatrième axe de la stratégie adoptée par le ministère. Une feuille de route Strat-e-Said (stratégie de développement des activités de la pêche) a été mise en œuvre. M. Ferroukhi a également précisé que la coopération internationale doit porter sur le transfert du savoir-faire. « J'insiste dans ce sens sur la formation qualificative et adéquate, adaptée aux technologies nouvelles pour l'évolution des techniques de pêche », a lancé Ferroukhi aux formateurs de l'INSPA. Dans ce sillage, il a appelé à faire un travail de fond pour évaluer les besoins à partir d'un diagnostic réel sur la pêche pour avoir des repères sur les pratiques. Dur, dur d'être pêcheur ... Le métier de la pêche n'est pas du tout facile. Car, il ne s'agit pas seulement de jeter le filet à la mer, mais il est question avant tout d'une organisation rigoureuse de tout un équipage. Une formation sur le mode de détection pour localiser les bancs de poissons, l'arrêt du navire et la scène tournante s'imposent. « C'est un métier qui ne pardonne pas. Il s'aggrave d'une étape à autre », dira Noureddine Farek , « raïs » d'un bateau de pêche qui a plus de 16 ans d'expérience. Bachelier, il a rejoint l'institut en 1987. Lieutenant de pêche, natif de Constantine, il est en formation à l'INSPA pour le poste de patron de pêche, c'est-à-dire la pêche au large avec des bateaux-usines. La manœuvre, qui a duré près de 3 heures, a été une réussite. Le ministre a tenu à féliciter l'équipage jeune pour « sa maîtrise de l'exercice ».