Comme cela est connu, la culture de l'olivier enregistre une bonne production toutes les deux années. Ce qui fait que dans la tradition kabyle, les membres d'une même famille, dans le cadre du partage des cultures, se chargent d'une oliveraie durant deux années avant que la passation avec les autres membres de la famille ne se fasse. C'est donc une gestion biannuelle. Et pour cause, l'olivier connaît deux phases dans sa production qui sont aussi biannuelles. L'une de bonne production et l'autre de moindre. Si bien que l'on dit aussi que l'olivier est un arbre bon an mal an. Si l'année dernière, il n'a été produit que 3.600.000 litres, cette année, les services agricoles attendent une production oléicole des plus appréciables de plus de 10 millions de litres, pour une cueillette estimée à près de 500.000 quintaux(qx). Certes on est loin des 14.400.000 litres enregistrés en 2010, mais cela reste tout de même encourageant, lorsque l'on sait que de nombreuses oliveraies avaient été la proie des flammes durant l'été dernier. Selon les premières estimations de la DSA (Direction des services agricoles), à la fin du mois de novembre, il a été déjà cueilli plus de 27.000 qx, soit 7% de la production prévue. Cette hausse de la production satisfera, à coup sûr, les patrons des huileries dont le parc s'élève à plus de 400 unités dont un peu plus de 311 traditionnelles qui fonctionneront à plein régime, tant leurs moulins auront du grain à triturer. Mais aussi les consommateurs qui verront ainsi le prix du litre d'huile d'olive baisser quelque peu, lui qui avait atteint des sommets l'année dernière puisqu'il a été cédé entre 600 et 700 DA dans certains endroits de la wilaya. Pour rappel, le patrimoine foncier agricole destiné à l'olivier de la wilaya de Tizi-Ouzou s'élève à 33.722 ha. Les services de la DSA de la wilaya ont lancé un plan de régénération de ce patrimoine par la mise à disposition par l'Etat de 500.000 plants à destination des oléiculteurs qui ont vu leurs plantations très affectées par les importantes chutes de neige de février 2012 et les incendies de l'été de la même année. Ainsi la demande faite par le wali et le P/APW dans ce sens a trouvé un écho favorable auprès du ministre de l'Agriculture, M. Benaïssa, qui avait promis, lors de sa dernière visite, le 24 octobre dernier, d'accéder à cette demande des autorités locales.