«Le Guide spirituel des chiites (60% de la population) qui a appelé en avril les partis à « accélérer la constitution d'un gouvernement capable d'assurer la sécurité et la stabilité », menace d'inter. Près de quatre mois après les législatives du 7 mars qui a placé au coude à coude, le Bloc de Iyad Allawi, soutenu par les sunnites, a engrangé 91 sièges sur 325, contre 89 pour l'Alliance de l'Etat de droit de Nouri Al- Maliki, l'Irak n'a ni un président du Parlement ni un président de la République qui pourra demander la formation d'un gouvernement. Allawi et Maliki, les deux principaux candidats au poste de Premier ministre, se sont rencontrés mardi soir pour la deuxième fois en quelques jours. Objectif : trouver une issue à cette crise politique avant le 14 juillet, date de la seconde réunion des députés après celle du 14 juin passé où les « présents » n'ont pu désigner le Premier ministre, le président de la République et celui du Parlement. Les partis politiques, dont aucun ne peut assumer le pouvoir seul, ne sont pas parvenus à se mettre d'accord et les deux prétendants à la primature ont refusé de renoncer à leurs ambitions de former le gouvernement. Seule avancée constatée mardi : les deux « hommes » qui pourraient se revoir dans les prochains jours pour « discuter de la question des postes », souhaitent la formation du gouvernement « dans les plus brefs délais ». Maliki qui compte sur ses partenaires chiites et les formations kurdes, veut rester à son poste. Cette formule qui exclut les sunnites ne fait pas le consensus chez les «sadristes». Ni chez les…Américains qui souhaitent avoir un droit de regard sur ce « jeu d'échecs » où chacun des trois postes clés doit être minutieusement négocié. Tout en plaidant pour un gouvernement d'union nationale incluant toutes les confessions, Washington qui a dépensé 300 milliards de dollars pour « cramer » la république de Saddam et créer une théocratie, suggère un changement : donner plus de poids à la présidence pour contrebalancer l'influence du Premier ministre. L'ayatollah Ali Sistani, le Guide spirituel des chiites (60% de la population) qui a appelé en avril les partis à « accélérer la constitution d'un gouvernement capable d'assurer la sécurité et la stabilité », menace d'intervenir personnellement dans la crise, une première depuis 2004, si le blocage persiste.