La commission électorale irakienne a annoncé enfin les résultats des élections législatives du 7 mars. Comme attendu, elle n'a pas entendu les appels à un recomptage des voix des partisans du premier ministre Nouri Al Maliki (60 ans) ou au report du ministre de l'Intérieur Jaouad al-Bolani pour risques de violences. La liste de l'Alliance de l'Etat de droit du Premier ministre Nouri al-Maliki et le Bloc irakien (ou Iraqiya) de l'ancien chef du gouvernement Ayad Allaoui (64 ans) sont au coude à coude. Al Maliki a obtenu 91 des 325 sièges du parlement, Allawi 90 sièges. L'Alliance nationale irakienne, qui réunit les principaux partis chiites, est arrivée en troisième position. Elle a arraché 67 sièges. Al Maliki serait déjà en discussions avec elle pour une former une coalition. Le Bloc kurde (Union patriotique du Kurdistan et Parti démocratique du Kurdistan) ont recueilli 43 sièges. 47 avec les 4 obtenu par le bloc Goran (Changement en kurde). Ces résultats promettent des semaines de tractations pour la formation d'un gouvernement et de nouvelles tensions ethniques si une éventuelle alliance chiite tente de le marginaliser. Nouri al-Maliki et son rival Iyad Allaoui semblent déterminés à se battre jusqu'au bout. Le premier pour garder le poste de chef de gouvernement qu'il occupe depuis 2006, le second pour le reprendre : il a été désigné en 2004 par les Américains comme chef de gouvernement irakien.