Une molécule innovante, qui sera mise très prochainement à la disposition des praticiens et des patients, a été au centre des débats d'une rencontre scientifique tenue, hier, à Alger. Cette molécule innovante est déjà utilisée en Russie, aux Etats-Unis d'Amérique et en Suisse. « Depuis une année et demie, nous avons demandé une Autorisation temporaire d'utilisation (ATU), mais on attend la concrétisation de la décision du ministre de la Santé qui a annoncé récemment que toutes les molécules innovantes seront enregistrées », a indiqué le Pr Mahmoud Ahmed Aït Kaci, chef de service neurologie à l'EHS d'Aït Idir. Ce nouveau médicament dont le principe actif permet d'atténuer les symptômes, ralentit la progression de la sclérose en plaques (SEP), une maladie inflammatoire qui touche le système nerveux central. Cette rencontre d'experts, qui a regroupé tous les professeurs et chefs de service neurologie des établissements hospitaliers spécialisés (EHS) et les CHU du territoire national, est organisée par le laboratoire Novartis, actuellement 3e leader mondial de l'industrie pharmaceutique. Les participants ont discuté du diagnostic de la sclérose en plaques et des nouveautés en matière de thérapie. Les neurologues affirment que 10.000 cas de sclérose en plaques ont été diagnostiqués en Algérie et que cette affection touche près de 2,5 millions de personnes dans le monde. C'est une maladie neurologique qui évolue par poussées. Les symptômes sont la paralysie qui se développe en handicap. La pathologie est facilement diagnostiquée grâce à l'IRM. Au moment des crises, le malade est soumis aux corticoïdes durant 4 à 5 jours. Mais le problème du traitement de fond pour empêcher les poussées est contraignant. Ce sont les injections d'interféron qui stoppent son évolution, mais ne met pas fin à la crise. Reçues pendant des mois, voire des années, ces injections sont contraignantes. Selon le Pr Mahmoud Ahmed Aït Kaci, chef du service neurologie à l'EHS d'Aït Idir, la personne atteinte de sclérose en plaques n'est pas condamnée. « Une femme atteinte de cette maladie peut avoir des enfants le plus normalement du monde », a déclaré le professeur. Il affirmera, par ailleurs, que cette maladie est beaucoup plus fréquente au nord qu'au sud. Au niveau de l'EHS d'Ait Idir, ce responsable a recensé plus de 600 cas en dix ans. Dans les autres hôpitaux ou EHS, il est dénombré entre 30 à 40 malades par an.