Au large de Ténès, le chant des sirènes a fait naître la longue odyssée d'Hercule dans l'accomplissement de ses douze travaux. Autant de contes arrimés à de succulentes anecdotes sont venus donner à la ville une renommée qui dépasse l'imagination. Même le saint patron de la ville Sidi Maâmar à qui on voue louanges et respect, avait tenu à bénir cette ville pour en faire un véritable sanctuaire pour voyageurs .Les Vieux Ténésiens, ont eu connaissance de l'histoire, qu'on raconte à propos des reines, ou ce qui subsiste du château construit au début de la fondation de cette côte. Du reste, il n'y a plus que les habitants qui en parlent. Leur attention s'est portée sur la vieille mosquée ; la porte du nord (bab El Bahr) sans cacher leur admiration, on devinait que leur intérêt était motivé par la connaissance de l'histoire liée à la ville antique et le Vieux Ténès, ce que beaucoup d'habitants méconnaissent. Concernant toujours l'époque de la fondation de « Carthennae » et le Vieux Ténès, d'après les écrits anciens, il s'avère que le nom de Ténès témoigne de la plus haute antiquité de son origine. Il s'est conservé sans altération, à travers la longue chaîne des siècles ; depuis l'époque des Phéniciens et la présence des Carthaginois en Afrique jusqu'à nos jours. Le mot « Carthennae » qui désignait cette cité à l'époque romaine n'est en effet que la transcription du vocable phénicien (Karta = ville) précédant le nom du lieu (Thennae) que l'on retrouve dans d'autres lieux fréquentés par les Phéniciens. D'autre part, l'historien et le voyageur « Shaw » rapporte la légende qui concerne la lointaine origine de cette région : « Au temps de Moise (Sidna Moussa) raconte-t-on ; les gens de Ténès étaient des sorciers renommés. « Le Pharaon » d'Egypte en aurait fait venir quelques uns parmi les plus habiles pour les opposer à un thaumaturge israélite (Sidna Moussa) qui battait les magiciens du bord du Nil ».A l'époque de la seconde guerre punique, les Romains, maîtres de l'Italie ; dont le but était de chasser les Carthaginois et mettre un terme à leur suprématie en mer Méditerranée, maîtres des îles (Sardaigne, Sicile et d'autres territoires) y compris une bonne partie de l'Italie du Sud.