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Une ville, une histoire
La baraka de Sidi Maâmar
Publié dans Info Soir le 19 - 09 - 2003

Rituel S?il fallait garder un souvenir de Ténès, ce serait, à n?en pas douter, un mariage dans la pure tradition locale. L?usage veut que toute jeune mariée de la région effectue, avant de rejoindre le domicile conjugal, une épreuve bien étrange.
Un sacrifice moral dont elle devrait sortir grandie, dit-on. Le rituel veut que cette dernière mendie à travers la ville l?argent qui lui servira à organiser son repas de noces dans l?enceinte de la zaouïa de Sidi Maâmar, le saint patron de la ville. C?est dans ce mausolée, haut perché entre mer et montagne, que débute ce contraignant exercice de foi.
La future mariée doit donc s?y rendre avec les siens, la veille du jour de ses noces, et y déposer des cierges et de l'encens, avant de recevoir, des mains des gardiens du mausolée, le bâton de Sidi Maâmar et une espèce de châle dont on lui couvrira la tête et qu?elle utilisera pour se voiler la face. Ainsi vêtue et tenant le bâton de Sidi Maâmar à la main, elle devra faire le tour de toute la ville de Ténès, maison par maison, pour y demander l?aumône.
Certains parmi les anciens disent que la mendiante occasionnelle doit être pieds nus.
Le parcours de la mariée peut prendre de longues heures pendant lesquelles elle sera livrée à elle-même.
Les habitants de la ville n?étant pas tous enclins à se prêter à cette parodie, il est facile d?imaginer son désarroi ou son chagrin lorsqu?elle se voit traitée avec rudesse et parfois insultée par quelques-uns. On aura beau lui expliquer qu?elle ne fait cela que par respect de la tradition, que ce n?est qu?une espèce de simulacre, son amour-propre sera certainement blessé.
Les mères et les grand-mères de la ville qui ont sacrifié à l?usage déclarent que ces brimades et ces insultes sont un mal nécessaire. Le renoncement à la dignité pour une noble cause serait la leçon à tirer de cette tradition locale.
Pour les gens de Ténès, une bonne épouse doit être prête à affronter les situations les plus difficiles qui peuvent advenir à une famille.
L?esprit de Sidi Maâmar, qui aurait mendié de son vivant pour aider les plus pauvres de sa communauté, se chargerait, une fois l?offrande faite dans la zaouïa, de bénir le mariage projeté. Il guiderait alors les pas de la future mère de famille toute sa vie durant.
Un adage de Ténès dit que «par la baraka de Sidi Maâmar, si toi, jeune épouse, la fortune et l?argent tu n?acquiers pas, sois certaine d?avoir l?amour des tiens et la sérénité».


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