La clôture qui s'est tenue au TNA a été marquée par la présence d'un grand nombre de personnalités de la chanson chaâbi. Il a été question de la cérémonie de distribution des prix, ainsi qu'un hommage au cheikh Hadj Mrizek. Un hommage a été rendu au chanteur chaâbi Hadj Mrizek, lors de la cérémonie de clôture de la 4e édition du Festival de la musique chaâbi, avant-hier au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. Afin de célébrer cette cérémonie, plusieurs chanteurs étaient venus comme les deux grands maîtres du genre : Amar El-Acheb et Hcen Saïd. Par ailleurs, pour la dernière de ce festival, les trente finalistes venus des quatre coins du pays étaient là pour participer à l'évènement. Pour ce dernier bal, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, était venue et a remis un prix à la fille du défunt Hadj Mrizek. Très émue, Chaieb Zoulikha a déclaré : “Mon père a été enfin ressuscité ; pour moi c'est une vraie résurrection en son honneur et je tiens à remercier l'association des Amis de la rampe Vallée qui a tout fait pour nous retrouver et grâce à qui nous sommes ici ce soir.” Le coup d'envoi de cette clôture a été donné par le chanteur Mokdad Zarrouk avec les chansons El Kadi et Hadi mouda. Pour rendre hommage dans les règles de l'art, un documentaire de dix minutes réalisé dans les années 30, portant sur le parcours de Hadj Mrizek, a été projeté au public. D'autre part, cette dernière nuit du festival était la soirée de la remise des prix. En effet, Cheikh Namous s'est vu remettre une distinction pour sa longue carrière dans la musique ; âgé de 90 ans, cela ne l'empêche pas de monter toujours sur scène et ce, pour l'amour de la musique chaâbi. La soirée a été animée par plusieurs cheikhs de la nouvelle scène de la musique chaâbi, dont Halouadji Abdelhamid de Skikda, Abdelkader Ghellamallah de Mostaganem, et Cheikh Liamine d'Alger. Dans un air très festif, ce festival a accueilli un monde fou dont la plupart des amateurs de la musique chaâbi semblaient heureux de retrouver tout ces chanteurs et de réécouter les chansons du patrimoine algérien. Mais le moment le plus fort de cette soirée était la montée sur scène de trois maîtres : Amar El-Acheb, Hcen Saïd et Boudjemaâ El-Ankis qui, malgré l'âge, ont pu interpréter leurs plus grands succès, ce qui a mis le public dans une euphorie totale. Le plus surprenant est de constater que des jeunes de vingt ans reprenaient en chœur les paroles des chansons avec bonheur. Par ailleurs, sur scène était disposé le mandole de Hadj Mrizek qui n'a pas été utilisé depuis plus d'une cinquantaine d'années, et Amar El-Acheb s'est vu offrir el-attak du défunt Hadj Mrizek. Le musicologue et commissaire du festival était lui aussi présent à la clôture et a rendu notamment hommage aux deux chanteurs dans un discours sur leur carrière et leurs chansons qui ont bercé des milliers d'Algériens. La fin du spectacle s'est achevée avec la remise des prix aux lauréats de cette quatrième édition, dont le président du jury n'était autre que Boudjemaâ El-Ankis. En effet, les quatre premiers lauréats se sont vu attribuer de grosses sommes d'argent, et le grand vainqueur de la somme de 300 000 DA est un jeune Algérois, Aït Kaci Zouhir, suivi à la deuxième place par Saber Boukherouba, venu tout droit de Mostaganem, qui a touché la somme de 200 000 DA, Bourbeh Réda de Paris a remporté 150 000 DA, et un autre jeune de Tizi Ouzou a gagné la somme de 100 000 DA. Par ailleurs, sept autres candidats ont remporté des cadeaux symboliques. Notons que la prochaine édition du Festival national de la chanson chaâbi se tiendra du 26 août au 7 septembre 2010.