Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) observera, aujourd'hui, un sit-in devant le siège du ministère de tutelle pour protester contre le silence des responsables du secteur quant à la prise en charge des doléances des travailleurs affiliés à ce syndicat autonome. Déterminé à faire valoir les revendications de quelque 15.000 travailleurs du secteur, le SNTFP estime que les fonctionnaires de ce secteur se considèrent parmi les plus lésés de toutes corporations des différentes administrations et autres secteurs d'activité. Pour le président du syndicat, Mohamed Loukil, c'est le moment ou jamais pour s'imposer en tant que partenaire social. « D'où la nécessité de prêter une oreille attentive aux travailleurs du secteur. Dans le cas contraire, la protestation risque d'être reconduite et prendre d'autres formes », prévient-il, rappelant que la tutelle a pris, le 2 décembre dernier, connaissance des revendications des différents corps du secteur. Outre le droit à la promotion, notamment au profit des travailleurs ayant plus de 20 ans de service, le syndicat revendique la révision des statuts particuliers du secteur. « Chaque secteur d'activité dispose de trois statuts. Celui de la formation et l'enseignement professionnels dispose d'un statut spécifique, d'un statut des corps communs et d'un statut des ouvriers professionnels. Autant de catégories, réclamant l'amélioration des conditions socioprofessionnelles », a souligné M. Loukil insistant sur la révision des statuts. Le SNTFP revendique aussi l'institution du droit des travailleurs du secteur à la formation, d'autant plus que les textes de loi existent. Il reproche à la tutelle le recours aux mesures répressives pour faire taire toute contestation. M. Loukil fait état de la sanction infligée aux enseignants et travailleurs (syndicalistes) au niveau du centre de formation professionnelle de Boutlélis à Oran. « Ces travailleurs ont reçu des blâmes pour avoir fait grève », a regretté M. Loukil. Il rappelle avoir adressé au ministre trois demandes d'audience, mais aucune d'elles n'a eu un écho favorable.