Châabi par-ci, Châabi par-là. Et le Châabi pour tous. N'en déplaise aux partisans du tout Algérois. Du tout Anka. Trop rétifs aux « intrus » venus d'ailleurs usurper une musique qui leur appartient pourtant. Et qu'ils manient, de surcroît, avec brio. Parfois mieux. Ces « pestiférés », dont le seul et unique tort est gratter le mandole loin de la capitale. Loin des cénacles un peu trop fermés qui font, mille fois hélas, main basse sur la scène. Loin du café El Bahdja. Du Cercle de l'Usma. Et de tous ces « Lobbys » à qui revient le droit du blanc seing. A cause de qui de nombreux jeunes talents ont été mis en sourdine. Avec le mépris que l'on connaît. Le brillant Abdallah Guettaf- il n'est pas le premier et jamais le dernier- en sait quelque chose. Excommunié pour avoir apporté une oreille neuve. Parce qu'un peu trop novateur venu secourir une musique tombée dans la flemme de la singerie maladive. Les exemples ne manquent pas. Mais faute d'espace suffisant, nous vous suggérons d'aller découvrir ces brillants « intrus » au prochain Festival national de la Chanson Chaâbi.