Le bidonville Bessif ou cité Essalem situé sur les hauteurs de la ville des Ponts, n'existe plus, les autorités locales ont décidé d'entamer depuis jeudi l'opération de relogement qui touchera plus de 750 familles et qui seront relogées à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Ce relogement est la première étape d'une vaste opération prévue pour le début 2013 et qui touchera en tout plus de 1.400 familles occupant des habitations précaires. Hier, le transfert des familles de la cité Essalem s'est poursuivi dans le calme et en présence des autorités locales, tandis que les familles chargeaient leurs affaires dans des camions, les services de l'APC procédaient à la destruction des bidonvilles. Le SG de la wilaya, Aziz Benyoucef, qui a supervisé l'opération a précisé que « contrairement aux rumeurs sur l'annulation de toute opération de relogement, l'éradication de l'habitat précaire se fera conformément au programme établi ». Il a, ainsi affirmé que « toutes les dispositions logistiques visant un bon déroulement de cette évacuation ont été prises récemment lors d'une réunion de travail qui a regroupé tous les services concernés par cette opération (OPGI, la société d'architecture et d'urbanisme SAU, Daïra et APC de Constantine, etc.) » Le SG de la wilaya a rappelé aussi que l'éradication des bidonvilles se poursuivra au fur et à mesure de la réception définitive des programmes de réalisation de logements prévus pour la plupart à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. De son côté, le wali Noureddine Bedoui a affirmé qu'« aucun bidonville ne subsistera à Constantine d'ici la fin 2013 », et que concernant les contrats programmes signés avec les représentants de plus de 65 quartiers, « ils seront respectés ». Cette déclaration apaisera certainement les tensions, surtout que ces derniers jours plusieurs sit-in ont été organisés par les habitants de quartiers qui attendent leur relogement, tour à tour les habitants des bidonvilles de Oued El Had, El Gammas ou de l'avenue de Roumanie se sont réunis durant toute la semaine dernière devant le siège de la SAU, sis la zone industrielle Palma. Ce que redoutent les habitants qui attendent leur relogement depuis des années notamment ceux des quartiers menacés par les glissements de terrains au centre ville — est le planning qui sera appliqué pour les sites qui seront rasés en priorité. en effet, depuis des mois et compte tenu du nombre limité des logements disponibles à accueillir les relogés, les comités de quartiers en possession de leurs contrats s'impatientent de plus en plus. Les habitants réclament en fait, une date précise pour leur relogement. Rappelons que plusieurs sites bidonvilles dont les cités Sotraco, Ameziane, El Hattabia et Fedj Errih ont été déjà évacués, ces derniers mois, vers leurs nouveaux quartiers, dans le cadre de l'exécution du contrat programme visant l'éradication de l'habitat précaire.