Une délégation de dix responsables de la coalition rebelle Séléka, se rendra, demain à Libreville, pour des négociations de paix soutenues par le Conseil de sécurité. Les rebelles, qui ont pris les armes le 10 décembre dernier pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions et qui se sont facilement emparés de plusieurs villes du Nord et du centre, demandent le départ du président centrafricain, François Bozizé. Ce dernier, tout en se déclarant prêt à un dialogue sans condition et à la formation d'un gouvernement d'union nationale, veut aller au terme de son mandat en 2016. Josué Binoua, son ministre de l'Administration territoriale, accuse la rébellion d'être majoritairement composée d'étrangers des guerres du Tchad, du Soudan et de Libye et de prôner le wahabisme. Ce ministre s'interroge aussi sur ses sources de financement. « La rébellion Séléka met en exergue son arsenal militaire, lequel a un coût. Qui lui a donné l'argent ? Qui la finance ? ». Outre ce dialogue de sourds qui s'annonce, il existe aussi certaines dissensions au sein de la rébellion qui pourraient compliquer ces pourparlers de paix, prévus le 10 du mois courant, sous l'égide du président congolais, Denis Sassou Nguesso