Les bureaux de poste restent toujours fermés et les travailleurs d'Algérie Poste sont « plus que jamais déterminés à poursuivre leur grève » tant que la direction ne répond pas favorablement à leurs revendications socioprofessionnelles. Hier, à la grande poste d'Alger, les directeurs ont tenté d'ouvrir les bureaux pour assurer un service minimum aux clients, mais les travailleurs s'y sont opposés en se regroupant devant et à l'intérieur de la poste. Beaucoup étaient remontés contre le syndicat. Les postiers ne cessaient de le critiquer pour son rôle dans cette crise. « Les membres de ce syndicat nous encouragent à reprendre le travail sans que nos revendications soient prises en charge. Nous ne voulons plus de ce syndicat qui répond beaucoup plus aux aspirations de la direction que celles des travailleurs. Nous demandons sa dissolution », clament-ils. A en croire les protestataires, « la majorité des membres du syndicat occupent des postes de responsabilité, ce qui est contraire au règlement syndical », fait remarquer un postier. Alors que le conseil d'administration d'Algérie Poste se tiendra dans dix jours pour examiner la plateforme des revendications, les postiers persistent dans leur mouvement de protestation en exigeant l'application intégrale du statut particulier adopté en 2008 dont la direction n'a concrétisé que 7 points sur les 17 inscrits et approuvés. Devant ce bras de fer, tout porte à croire que la grève va encore durer, pénalisant en premier lieu les usagers d'Algérie Poste dont 5 millions de détenteurs de cartes magnétiques. Pour de plus amples informations, nous avons tenté de joindre par téléphone le chargé de communication d'Algérie Poste et les membres de syndicat, mais nos tentatives sont restées vaines.
