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Ces bacheliers qui « boudent » l'université
Formation et marché de l'emploi
Publié dans Horizons le 06 - 01 - 2013

Un diplôme universitaire n'est toutefois plus le seul chemin vers un emploi stable et une situation sociale plus ou moins confortable. En effet, beaucoup d'écoles et d'instituts offrent des formations de courte ou de moyenne durée afin que les ressources humaines puissent disposer des qualifications exigées par le marché du travail. L'écart existant entre ce dernier et les formations académiques pousse beaucoup de bacheliers à opter pour une formation professionnelle qui leur « facilite le recrutement et fait toute la force du CV présenté aux entreprises », selon les propos de Nassim. Ce jeune étudiant a quitté les bancs de l'Université après deux ans d'études, pour une formation de technicien supérieur en maintenance électronique. Une spécialité parmi tant d'autres que les écoles privées, dans leur majorité, proposent aux jeunes bacheliers. Ces derniers trouvent beaucoup plus intéressante une carrière qui commence vite et qui se développe au fil du temps que de longues études à travers lesquels ils acquièrent un savoir académique. Nassim raconte son expérience à l'Université d'Alger 3 : « J'ai été inondé par des polycopies et des cours magistraux que je devais apprendre par cœur avant la date des examens. Je n'ai pas besoin d'un diplôme universitaire si je ne suis pas apte à travailler après un entretien d'embauche ». C'est la raison pour laquelle les jeunes trouvent leur bonheur dans les programmes qu'offrent les écoles privées, souvent conventionnées avec des écoles européennes qui aident à l'élaboration des programmes. Selon un économiste algérien de l'Université française, « l'économie des pays en développement exige des compétences prêtes à exercer immédiatement. Aucun chef d'entreprise n'a besoin de refaire la formation de son personnel, le jeune employé doit être prêt pour le terrain ». M. Aziz Gahlam, directeur de l'Institut international des études supérieures en commerce et management (INIESCOM), est du même avis. Il explique que « certaines spécialités pointues, tels que le marketing publicitaire, la création et gestion d'entreprise ou encore le management et marketing de santé, ont été prises en charge par les écoles privées qui offrent de meilleurs moyens pédagogiques ». Malgré leur efficacité, ces écoles restent hors de portée de tout le monde, la formation coûtant aux alentours de 300.000 DA (trois cent mille dinars). « Le prix de la formation dépasse certainement mon budget, mais le fait que l'institut permet de régler en deux ou trois tranches, je peux donc me permettre jusqu'à un Bachelor », dira l'un des étudiants. Titulaire du Bac, il dit préférer « une formation qui m'ouvre plus de portes qu'un diplôme universitaire ». Il précise : « J'ai su tirer une morale de l'expérience de mes aînés qui ont tous ajouté, après leurs études universitaires, des masters professionnels, pour renforcer leur CV ». Quant à lui, il a choisi le chemin le plus court pour « s'ouvrir au monde » et « internationaliser son profil » d'après la devise de son école. Un cursus de technicien supérieur suivi d'une année de spécialité pour passer l'examen d'Etat et obtenir son Bachelor lui permettra de continuer ses études jusqu'à l'obtention d'un master professionnel.
Succes Stories
Il y a de cela quelques années, Farah a choisi de tourner le dos à l'université, une décision qui n'a pas plu à sa famille. « Lorsque j'ai abandonné mes études universitaires pour une formation de deux ans en marketing publicitaire, cela semblait comme la pire des décisions à prendre. Cela a affreusement fâché mes parents qui ne comprenaient pas pourquoi je lâche une formation académique gratuite et payer pour un diplôme sans intérêt ». Pour la famille Mesbah, la fille sage, l'étudiante modèle était en train de « gâcher son avenir ». Mais rien n'a pu décourager la jeune fille, même pas les nombreuses démissions et entretiens d'embauche par lesquels elle est passée. « Avec un diplôme professionnel délivré par une école privée il était difficile d'intégrer le secteur public avec un salaire digne. Je multipliais, alors, les expériences dans le secteur privé qui valorise le travail et les compétences beaucoup plus que le diplôme ». D'entreprise en entreprise, Farah a su se faire une bonne réputation : « Au bout de quelques années j'ai commencé à recevoir des offres très intéressantes. J'ai même occupé des postes très importants dans des entreprises de communication algériennes ». Aujourd'hui, Farah est directrice commerciale chez une grande marque de matériel électronique et informatique installée en Algérie. Elle dit ne rien regretter de son parcours : « Lorsque tout le monde croyait que je prenais de gros risques, moi je ne comptais que sur mes compétences, dont la valeur augmentait chaque année sur le marché de l'emploi ». « Qui ne tente rien n'a rien » a été la devise de Abdelhadi qui, tout comme Farah, a choisi une formation de huit mois durant laquelle il s'est initié à l'infographie. « J'étais en deuxième année littérature anglaise à l'université d'Alger lorsque j'ai vu l'annonce d'un institut privé qui propose une formation rapide en infographie », raconte-t-il. La curiosité de s'initier à une spécialité nouvelle a fini par une passion qui a éloigné Abdelhadi de ses études universitaires. Pour le jeune homme, le choix n'était pas très difficile : « J'avais d'une part un cursus en littérature anglaise et d'une autre une rapide maîtrise des clés de l'infographie qui me permettait, dès les premiers mois, d'avoir un argent de poche assez intéressant ». Le jeune homme à l'esprit pragmatique précise qu'« étudier la littérature à l'université reste, certes, une formation noble, mais l'infographie est un domaine en évolution dont les services sont bien rémunérés ».
Formation professionnelle, réceptacle des bacheliers
Les formations proposées par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels séduisent de plus en plus de jeunes bacheliers. Une fois le bac obtenu, ils tournent le dos à l'université, préférant une formation de TS, sachant que l'inscription en formation professionnelle se fait avec tout juste un certificat de scolarité de terminale. « Beaucoup de bacheliers préfèrent nos formations à celle de l'université. Cela peut sembler bizarre, mais les étudiants préfèrent être opérationnels dès qu'ils obtiennent leur diplôme », dira Mme Khaldi, du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Il semblerait que la pratique est ce qu'il y a de plus intéressant pour les jeunes. « Tout ce que j'apprends à l'institut m'est utile dans la vie professionnelle. J'ai commencé à bricoler et à travailler dès les premiers mois de la formation », relate un étudiant inscrit en maintenance d'équipements informatiques. Son camarade affirme que « les qualifications se développent rapidement grâce aux travaux pratiques réalisés en ateliers, mais aussi lorsqu'on commence à aider notre entourage avec leurs ordinateurs et autres. On commence dès lors à se faire une réputation ». L'intérêt des bacheliers pour la formation professionnelle est justifié par la garantie qu'elle leur offre, à savoir « la qualification professionnelle assurée ». Le directeur de l'Institut national spécialisé de formation professionnelle (INSFP) de Mohammadia souligne que « le nombre réduit des étudiants en TP et le contact permanent de ces derniers avec leurs enseignants fait toute la force de nos formations ». Il ajoute que « la priorité de notre institut reste de former un technicien prêt pour le monde professionnel ».
« Nous valorisons nos diplômes ! »
Afin de valoriser les diplômes et la maîtrise qu'ils délivrent aux titulaires, les instituts, publics soient-ils ou privés, sont en quelque sorte une passerelle qui lie les entreprises aux jeunes diplômés. « La cérémonie de remise des diplômes est une occasion que nous ne ratons pas. Nous invitons des chefs d'entreprise et des lanceurs de start-up afin de leur permettre d'entrer en contact avec nos étudiants, chose que l'université est incapable de faire vu le nombre incroyable de personnes qu'elle encadre », affirme M. Aziz Gahlam. Cette astuce est souvent employée par de grandes écoles et des instituts de formation professionnelle. « Il arrive même que les chefs d'entreprise invités soient eux-mêmes d'anciens étudiants de la formation professionnelle », annonce le directeur de l'INSFP de Mohammadia. Selon lui, beaucoup de bacheliers préfèrent la formation professionnelle parce qu'elle leur permet de travailler pour leur propre compte ou encore de faire avancer une entreprise familiale qui risque de ne pas résister à la concurrence rude s'ils décident de poursuivre des études universitaires.


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